la miséricorde pour tous







    Un jour, la bataille sera terminée.


Des deux cotés des catholiques y participent, non pas en tant qu'Eglise mais comme citoyens. Non pas au nom de leur foi, mais de convictions humaines. Et par des moyens politiques, en tentant d'occuper l'espace, avec des alliés de circonstance, parfois des arguments à l'emporte-pièce. 

Ceux qui sont contre ont pris le risque de l'action pour ébranler le conformisme de façade, faire émerger un clivage. Et in fine, rendre service au pluralisme, à la démocratie. Qu'on l'approuve ou la conteste, ne serait-ce pas un manque de vitalité démocratique si une telle "réforme de civilisation" (C. Taubira) passait comme une lettre à la poste, sans autre débat qu'un procès en homophobie des quelques voix divergentes ? Merci à nos évêques qui ont courageusement ouvert la voie à ce conflit civique, qui les dépasse largement.

Ceux qui sont pour donnent aussi de la voix et heureusement : les catholiques ne sont pas un bloc monolithique, nos convictions sur ces sujets sont une subtile alchimie entre foi, religion, politique, expérience,  sagesse...

Mais quand cette bataille sera terminée, restera la mission propre de l'Eglise. Restera la responsabilité des âmes, restera l'appel vers la vie éternelle. Restera à écouter, pour pouvoir ensuite appeler avec justesse. Ecouter ceux qui se demandent quelle est dans notre Eglise la vocation des personnes qui se ressentent homosexuelles. 

Ecouter par exemple cette interpellation : 

"lorsque le sujet de l'homosexualité est abordé par des représentant de l'Eglise c'est extrêmement majoritairement pour être CONTRE quelque chose. Contre le pacs, contre mariage, contre l'homoparentalité, contre les relations sexuelles. Que ces interpellations soient légitimes ou pas on peut se demander où sont les prises de parole positives... Pour l’accueil, pour l'accompagnement, pour le vivre ensemble, pour la protection de ceux qui souffrent..."

1 commentaire:

  1. Excellente réflexion. Mais comme le dit l’Ecclésiaste, «il y a un temps pour tout» ! Un temps pour s’opposer à un projet de loi que l’on pense injuste et lourd de conséquences, un temps pour interroger notre Eglise sur son rapport à l’homosexualité, un temps pour redire à nos amis homosexuels que nous comprenons leur besoin d’estime et de reconnaissance. Ce dernier temps ne devrait pas suivre les deux autres mais leur être concomitant. C’est l’un des drames du débat du moment, que de laisser entendre que ces trois temps seraient contradictoires.

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