« Alors Jésus déclara à la foule et à ses disciples : Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux. » Mt 23, 9
Nos
enfants sont-ils vraiment nos enfants ? Certes ils viennent de notre
chair. Par la naissance, mais surtout de par notre amour de père et de mère, la
transmission de ce que nous sommes, par l’influence définitive que nous
exerçons sur eux – responsabilité exorbitante.
Et peut-être
qu’au-delà des rôles la nature profonde, spirituelle de notre relation est la communion
fraternelle. Un amour qui passe aussi par les failles. Un amour entre faibles. Entre
des enfants faibles par nature et des parents qui se découvrent faibles, qui font des erreurs, ont tort, qui ont besoin de pardon.
A l’image de Jean avec le Christ[3], peut-être faut-il que les parents diminuent pour laisser leur enfant grandir ? Petit, en acceptant de le confier à d’autres adultes bienveillants, d’autres personnalités, d’autres styles d’être au monde. Accepter et se réjouir que ces autres portent sur lui un regard différent du nôtre, qu’ils l’aident aussi à grandir et à s’accomplir. Grand, le laisser partir vers d’autres références ; choisir ses chemins, déroutants parfois. Le perdre pour le retrouver[4].
« Ils
ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une
volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. » Jn 1, 3
[1] cf. 1Jn 3, 1
[2] cf. Rm 8, 29
[3] cf. Jn 3, 30
[4] cf. Phm 1, 16
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