tag:blogger.com,1999:blog-72922519845186705152024-03-19T09:20:32.537+01:00les mains videsdes questions et une espérance, l'amour de DieuAimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.comBlogger30125tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-71941118509202924522022-04-24T19:19:00.002+02:002022-04-24T19:23:55.032+02:00Des cathos en campagne - 5 ans après<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgNnihjnpt46z6WuSMffBXjRYP1P6j7u-pJXjRlXnH0FWrAH_VAvXHfGz5O2L4kRtzygAd7WHptszNxcpRV9lLxRQfsTruBRvRbKgvFk1ynKneC_6G7NlppjGrLO6hSEi-0kWWA0wx5C-SxkYI7DCmrRYXewpmER4EsOEULoJG_GOqPtERKA5e3eq7kDQ" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="1333" data-original-width="2000" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgNnihjnpt46z6WuSMffBXjRYP1P6j7u-pJXjRlXnH0FWrAH_VAvXHfGz5O2L4kRtzygAd7WHptszNxcpRV9lLxRQfsTruBRvRbKgvFk1ynKneC_6G7NlppjGrLO6hSEi-0kWWA0wx5C-SxkYI7DCmrRYXewpmER4EsOEULoJG_GOqPtERKA5e3eq7kDQ" width="320" /></a></div><br /><br /><p></p><p style="text-align: justify;">Cinq ans après <a href="http://lmvid.blogspot.com/2017/06/des-cathos-en-campagne.html" target="_blank">cet article</a>, où en sont les catholiques en politique ? A le relire, les tendances se confirment. </p><p style="text-align: justify;">Tout d’abord la <b>fin des tentatives de catholiques pour exercer une influence programmatique</b> sur des partis politiques, dans le sens d’une vision de l’homme compatible avec la doctrine de l’Eglise. Les mouvements nés de la « Manif pour tous » (comme les Poissons roses à gauche ou Sens commun à droite) étaient déjà en situation d’échec il y a 5 ans. A gauche, marginalisés par un appareil de parti hostile à leur être même. A droite, dans l’impossibilité de rassembler plus loin que leur cercle, et devenant même un soutien contre-productif lorsqu’il s’agit de dépasser le stade de la primaire. Ils ont désormais quasiment disparu. </p><p style="text-align: justify;">De façon méritoire, ces courants cherchaient à promouvoir politiquement des valeurs chrétiennes et avaient une identité catholique assumée, couplée avec une sensibilité respectivement de gauche ou de droite sur les questions sociales et économiques – cette ambidextrie illustrant d’ailleurs la nature pré-politique de l’Evangile. </p><p style="text-align: justify;">Une fois actée leur disparition, que reste-t-il ? Eh bien, il reste des chrétiens, qui continuent à s’engager de part et d’autre du jeu politique. Et que donc défendent ces chrétiens engagés ? En un slogan, certes caricatural et partiel, on pourrait dire : <b>A gauche les valeurs, à droite l’identité</b>.</p><p style="text-align: justify;"><b>A gauche</b>, plusieurs des figures qui émergent des ruines sont par ailleurs des chrétiens. On peut ainsi penser à Léonore Moncond’huy (maire EELV de Poitiers, 32 ans), ou à Samuel Grzybowski (co-fondateur de la primaire populaire, 29 ans). Quoi que l’on puisse penser des résultats de leur engagement, ils ont le grand mérite d’essayer de renouveler l’action politique, avec des valeurs de concertation, de bienveillance, de sobriété. Plus largement, on retrouve de <a href="https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2020/12/20/comment-le-christianisme-influence-l-ecologie-politique_6063999_6038514.html" target="_blank">nombreux chrétiens à EELV</a>, souvent passés par le mouvement scout (notamment les Scouts et Guides de France), à l’instar du camarade François Mandil. Les candidats de gauche et d’extrême-gauche auraient d’ailleurs rassemblés 24% des électeurs catholiques pratiquants réguliers en 2022, contre seulement 11% en 2017, <a href="https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2022/04/119082-Rapport.pdf" target="_blank">selon les estimations de l'IFOP</a>. Fruit peut-être des appels du pape à davantage de fraternité face aux enjeux sociaux et environnementaux (Laudato si, Fratelli tutti), et émergence d’une « génération François » après les générations Jean-Paul II et Benoit XVI ?</p><p style="text-align: justify;"><b>A droite</b>, la thématique de l’identité a pris de plus en plus d’importance chez les catholiques engagés politiquement. Contrairement à ce que je pensais en 2017 (cf <a href="http://lmvid.blogspot.com/2017/06/des-cathos-en-campagne.html">point 4 de ce billet</a>), elle n’a pas été préempté par le RN ou LR, mais par le candidat Eric Zemmour. Cette thématique lui permet d’unir son électorat issu de la droite conservatrice et constitue le pendant positif de son positionnement contre l’islam. Eric Zemmour incarne d’ailleurs de façon « chimiquement pure » cette défense de l’identité catholique, sans même tenter d’en occulter le fond maurrassien, lui qui a affirmé sans détour être <a href="https://www.lavie.fr/actualite/societe/iacopo-scaramuzzi-zemmour-reduit-le-christianisme-a-un-instrument-contre-lislam-80605.php">« pour l’Eglise et contre le Christ »</a>. </p><p style="text-align: justify;">Cette élection a d’ailleurs permis de déterminer « grandeur nature » ce que pèse cette thématique de l’identité catholique dans l’électorat : 7 % des votants, soit environ 5 % des français en âge de voter.</p><p style="text-align: justify;">Sept pourcents, ce n’est pas rien. Mais loin d’être assez pour espérer triompher un jour. Même Marine Le Pen ne s’y est pas trompée : avant le scrutin, en raillant les « chapelles remplies de personnages sulfureux » parties rejoindre son rival, ciblant notamment « les catholiques traditionalistes » ; après le scrutin, en rejetant soigneusement leurs mains tendues pour clairement s’en distinguer. La conclusion s’impose : Marine Le Pen sait bien que son électorat populaire se soucie infiniment moins de la défense l’identité chrétienne de la France que de la défense de son « pouvoir d’achat », et qu’une étiquette catholique ne peut que la desservir, au-delà d’un vague aspect culturel voire folklorique - comme l'analyse d'ailleurs <a href="https://www.revue-elements.com/marine-qui-rit-zemmour-qui-pleure/">ici </a>un zemmouriste dépité.</p><p style="text-align: justify;"><b>Et au centre ?</b> Les <a href="https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2022/04/119082-Rapport.pdf" target="_blank">estimations </a>sur le vote des catholiques pratiquant réguliers donnent 25% à Emmanuel Macron au premier tour (à comparer aux 17% qui avaient votés pour François Bayrou en 2012, contre 9% dans la population générale). Ces électeurs, ainsi sans doute qu’une partie de ceux de Valérie Pécresse, estimés à 9% des pratiquants réguliers, sont sans doute sensibles aux valeurs qui furent celles de la démocratie chrétienne, comme l’illustre une <a href="http://cahierslibres.fr/2022/04/la-tentation-de-labsolutisme-democratique/">récente tribune</a> de Charles Vaugirard. </p><p style="text-align: justify;"><b>En conclusion</b>, le vote des pratiquants réguliers reprend d’une façon légèrement déformée la figure en W du vote de la population générale, avec 21% pour l’extrême gauche, 3% à gauche, 25% au centre, 9% à droite et 40% à l’extrême-droite (dont 16% pour Eric Zemmour) – contre 25.7%, 6.3%, 27.5%, 4.8%, 32.5% pour l’ensemble des votants. </p><p style="text-align: justify;">Le vote catholique est donc largement réparti d’un bord à l’autre du jeu politique. Il serait dommage que la captation par le seul camp zemmourien de la thématique de l’identité chrétienne de la France, malgré les limites à la fois conceptuelles et pratiques de cette notion, conduisent les catholiques ne se reconnaissant pas derrière cet étendard à « invisibiliser » leur présence dans l’espace public. Comme pointé par <a href="https://www.la-croix.com/Debats/Yann-Raison-Cleuziou-radicalisation-droitiere-catholiques-durable-2022-04-12-1201210029">Yann Raison du Cleuziou</a> : « les pratiquants qui ne se reconnaissent pas dans la défiance conservatrice peuvent intérioriser le sentiment d’être dans la déviance par rapport au reste de leurs coreligionnaires. Les courants plus modérés se trouvent invisibilisés et leur projet réformateur compromis par la surconstruction politique et médiatique de l’opposition qui existerait entre la foi et la modernisation de la société. ». </p><p style="text-align: justify;">A nous donc de rappeler sans cesse <b>la diversité des catholiques</b>, encourager l’échange et l’analyse plutôt que l’anathème !</p>Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-28344630440452928662020-04-07T16:55:00.001+02:002020-10-05T10:30:37.283+02:00Eloge de la naïveté.<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span face=""arial" , sans-serif">De partout monte une clameur d’indignation. Le
gouvernement ceci, le gouvernement cela, etc. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span face=""arial" , sans-serif">Clameur d’indignation mais attention,
d’indignation qualifiée. Chacun a un avis. Chacun sait ce qu’il s’agirait de
faire – en tous cas mieux que ces incapables qui nous gouvernent. Chacun
vilipende leur incurie. </span><br />
<span face=""arial" , sans-serif"><br /></span>
<span face=""arial" , sans-serif">La situation est semblable ou
pire en Italie, Espagne, Grande-Bretagne, aux Etats-Unis... </span><br />
<span face=""arial" , sans-serif">Rien à cirer. Les allemands font
mieux, cela suffit.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span face=""arial" , sans-serif">Et puis, il ne faut pas être naïf. On nous
cache des choses, la vérité déplaît aux puissants. Mais qu'ils prennent garde ! La France compte désormais des millions d’experts en virologie, des dizaine de millions peut-être - dont Mélenchon et Marine au
premier chef. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span face=""arial" , sans-serif">Les catholiques ne sont d'ailleurs pas épargnés par cette « épidémie
de l’expertise », du moins sur Facebook ou Twitter. Hier, on y démontrait
l’inutilité de ne plus communier dans la bouche pour lutter contre la
propagation du virus. Aujourd’hui, on y partage allègrement son avis sur la
Chloroquine, sa défiance vis-à-vis des autorités, etc. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span face=""arial" , sans-serif">Parfois, je me dis que nous devenons en France une
Eglise de pharisiens-zélotes. Pharisiens dès qu’il s’agit de culte et de
génuflexions. Zélotes pour remettre en cause la légitimité des décisions des autorités
civiles – fruit malheureux peut-être de l’épisode LMPT.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span face=""arial" , sans-serif">Dans un autre contexte (celui de l’interprétation
des textes), Paul Ricœur parle de « seconde naïveté » : celle qui,
en dépit de tout ce que l’on sait ou croit savoir, conduit à mettre en
suspens son jugement critique pour rencontrer un texte.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span face=""arial" , sans-serif">Et bien, je préfère le parti de la naïveté. Croire
ou du moins suivre ce que disent ceux en position de décider.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span face=""arial" , sans-serif">Le plus grave péril ne me semble pas de
méconnaître telle ou telle intention cachée des puissants. Le plus grave péril
est je crois l’atomisation de la société. Que plus rien ne nous lie au delà d'une convergence ponctuelle d'intérêts particuliers ou communautaires. Le catholicisme
a longtemps formé ce lien, cette matrice commune, peu à peu complétée puis
partiellement remplacée en France par l’Etat. Alors, si le respect de ceux qui
incarnent cet Etat de droit disparaît, que nous restera-t-il pour transcender la petite guerre de chacun contre chacun ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span face=""arial" , sans-serif">Bref, je préfère passer pour un imbécile qui respecte
les autorités que de contribuer, même un tantinet, à la dislocation de notre
société ; cela prête moins à conséquences :)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></div>
<div class="MsoNormal">
<span face=""arial" , sans-serif"><i>« Rendez à chacun ce qui lui est dû : à
celui-ci l’impôt, à un autre la taxe, à celui-ci le respect, à un autre
l’honneur. » (épître aux romains 13, 7)</i><o:p></o:p></span></div>
<br />Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-62652273511374287702017-07-25T21:48:00.003+02:002020-10-05T12:53:28.787+02:00God and the City<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
Depuis quelques années, force est de constater que, pour un observateur extérieur, le <b>discours public</b> tenu par le corps social catholique au nom de sa foi, au nom de Dieu, tourne pour l’essentiel autour… <b>de la sexualité </b>- et dans une moindre mesure de <b>la mort</b> !<span face=""calibri" , sans-serif"><span style="color: #b45f06; font-size: 14.6667px;">[1]</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Comment en est-on arrivé là ? A ce que le Dieu des chrétiens ne soit essentiellement présent dans la Cité politique, qu’à travers ces questions, certes importantes mais qui sont loin de constituer le cœur de la foi catholique, qui tourne lui plutôt autour de <a href="http://croire.la-croix.com/Definitions/Lexique/Redemption/En-quoi-le-Christ-nous-sauve-t-il" target="_blank">la rédemption</a> ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Pourquoi les catholiques semblent-ils aujourd’hui avoir pour principale préoccupation dans le débat politique <b>la défense de ces enjeux dits « sociétaux »</b> ?</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv7Rc2JHACRtwcU7NGQIjwnXZ3sVMHlQXvaCHiNG6u3uM67KDNzQRJBrlmVmzacf8IeXyDSAK-rf8Ku3_QsjknfQRhBi7P9MC6HnKwT20bivUjEyYSKXPwtC6Ydp0bZRsw6IwZsjODMB1B/s1600/tableau-original-adam-eve.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="404" height="632" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv7Rc2JHACRtwcU7NGQIjwnXZ3sVMHlQXvaCHiNG6u3uM67KDNzQRJBrlmVmzacf8IeXyDSAK-rf8Ku3_QsjknfQRhBi7P9MC6HnKwT20bivUjEyYSKXPwtC6Ydp0bZRsw6IwZsjODMB1B/s640/tableau-original-adam-eve.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p> </o:p>Quelques idées en vrac :</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;"><span style="color: orange; font-size: large;"><b>1/</b></span> </span>Il me semble que cette préoccupation n’est pas nouvelle
dans le catholicisme, mais traverse toute son histoire : des premières
communautés chrétiennes (comme les épîtres de Paul s’en font l’écho) à nos
jours, en passant par Saint Augustin, Saint François de Sales ou le moralisme
du XIXe. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Dans son histoire de la sexualité, Michel Foucault trace et
décortique <b>l’apport des auteurs chrétiens à la conceptualisation de la
sexualité</b>. Il souligne également comment ces discours façonnent les normes
d’une société (c’est-à-dire les lois, mais surtout les pratiques) : «
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, […] droit canonique, pastorale chrétienne et
loi civile […] fixaient, chacun à leur manière, le partage du licite et de
l’illicite. [...] Dans la liste des péchés graves, séparés seulement par leur
importance, figuraient le stupre (relations hors mariage), l’adultère, le rapt,
l’inceste spirituel ou charnel, mais aussi la sodomie, ou la “caresse
réciproque”».<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Même si la plupart des religions (si ce n’est toutes) portent
un discours prescriptif sur le sexe, la sexualité a sans doute joué un rôle
particulier dans le christianisme à cause de l’impossibilité, à vue humaine, de
son exigence de <b>chasteté totale</b>, c’est-à-dire d’absence absolue de
concupiscence – regarder son épouse avec convoitise pouvant selon Jean-Paul II constituer déjà l’adultère
du cœur dont parle le Christ en Mt 5, 28. Le désir sexuel dans le christianisme
apparaît alors comme une tentation ayant vocation à être sublimée.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: orange; font-size: large;"><span style="color: #b45f06;"><b>2/</b></span> </span>Ce qui est nouveau est sans doute <b>l’insistance des
catholiques sur ces thèmes dans leur engagement public</b> (dans la Cité), et non
plus seulement dans leur vécu privé ou les échanges avec leurs confesseurs. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Ce basculement est peut-être lié au <b>magistère de Jean-Paul
II</b>. Jean-Paul II et Benoit XVI à sa suite prêchèrent sur ces thèmes à la fois
dans leur dimension théorique et dans leurs conséquences pratiques (la fameuse <a href="http://www.theologieducorps.fr/" target="_blank">théologie du corps</a>), mais aussi en incitant les catholiques et en particulier
les élus catholiques à agir de façon publique et politique pour défendre les
conceptions du magistère en la matière – jusqu’à interdire aux parlementaires
catholiques de voter des lois allant à leur encontre. Précédemment, les
injonctions magistérielles à un engagement public des catholiques portaient
davantage (au XIXe) sur la défense de l’Eglise face aux attaques du monde
moderne, dont la démocratie (cf le Syllabus)<span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""calibri" , "sans-serif"" style="color: #b45f06; font-size: 11pt; line-height: 115%;">[2]</span></span><!--[endif]--></span>.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En parallèle, il faut aussi noter les <b>appels continus à un
engagement social des catholiques</b> (de Rerum Novarum en 1891 à l’accueil des
migrants en Europe aujourd’hui). Mais ces appels sont davantage des incitations
à l’action caritative plutôt qu’à une action politique. Des actions politiques
de nature sociale ont pu être collectivement portées par les Eglises, je pense
à la campagne pour l’abolition de la dette de pays du tiers monde à l’occasion
du jubilé de l’an 2000, mais de façon plus ponctuelle<span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""calibri" , "sans-serif"" style="color: #b45f06; font-size: 11pt; line-height: 115%;">[3]</span></span><!--[endif]--></span>,
et avec sans doute moins d’unanimité chez les catholiques français. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: orange; font-size: large;"><b>3/</b></span> Dans le cas des catholiques français, les thématiques sociétales
apparaissent peut-être en effet comme le PPCM (<b>plus petit dénominateur commun</b>)
entre leurs différentes mouvances. Des paroisses de centre-ville aux paroisses
rurales, des sympathisants de l’Emmanuel à ceux de Saint-Martin, des aficionados des messes de Glorious / Lyon-centre aux
inconditionnels de la messe en latin, des lecteurs de la Nef à ceux de la revue
Limite en passant par ceux de La Vie… beaucoup de catholiques peuvent se
retrouver derrière cet étendard. Ce qui constitue peut-être un signe de
l’efficacité du magistère de Jean-Paul II, à travers par exemple les « générations JMJ successives » ou la « génération Lustiger » dans le presbytérat,
aujourd’hui en responsabilité.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En pointillé, la quasi-unanimité des catholiques sur ces
thèmes souligne le <b>désengagement de ceux qui portaient d’autres options</b>,
notamment à gauche. On peut à ce titre souligner le courage d’un mouvement
comme les <a href="https://www.sgdf.fr/actualites-chefs-cadres/toute-l-actualites-chefs-cadres/les-actualites/1132-mariage-pour-tous">Scouts
et Guide de France</a> dans leur refus de prendre position au moment de la
bataille du mariage pour tous, actant la diversité des opinions dans leurs
rangs et souhaitant préserver cette diversité plutôt que de la disqualifier.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="color: orange;"><span style="color: #b45f06; font-size: large;">4/</span> </span></b>Un dernier point me semble accentuer les
précédents : <b>les réseaux sociaux</b>. Alors que la pensée et les choix des
cathos se construisaient auparavant dans les paroisses, via la médiation de
leur curé, des échanges au sein de mouvements catholiques ou via la lecture de
livres ou de journaux, Internet joue désormais un rôle prédominant. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Et comme
d’autres, les catholiques, moi le premier, succombent largement à
la tentation d’une grille de lecture binaire, au charme des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bulle_de_filtres">« bulles de
filtrage »</a> à coup de like et de retweet. Combiné à la mise en minorité des catholiques dans le corps social (environ 5% seulement de français vont à la messe chaque dimanche), ces sujets peuvent ainsi apparaître comme prioritaires et constituant le cœur de l’« identité
catholique », ou du moins de <b>celle véhiculée par les Facebook ou Twitter</b>.<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div>
<!--[if !supportFootnotes]-->
<br />
<hr size="1" style="text-align: left;" width="33%" />
<!--[endif]-->
<br />
<div id="ftn1">
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: #b45f06; font-size: 9pt;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""calibri" , "sans-serif"" style="font-size: 9pt; line-height: 115%;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span><span style="font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #b45f06;"> </span>Mariage homosexuel, IVG,
PMA, GPA, euthanasie…</span><o:p></o:p><br />
<span style="font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sexualit%C3%A9" target="_blank">Wikipedia </a>définit la sexualité comme "les phénomènes de la reproduction biologique des organismes, les comportements sexuels permettant cette reproduction, et enfin les nombreux phénomènes culturels liés à ces comportements sexuels."</span></div>
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 9pt; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><br /></span></div>
</div>
<div id="ftn2">
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 9pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""calibri" , "sans-serif"" style="color: #b45f06; font-size: 9pt; line-height: 115%;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span><span style="font-size: 9pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"> Le combat
pour (ou plutôt contre) les nouvelles thématiques sociétales peut aussi être vu
d’une certaine manière dans la continuité de ceux du XIXe contre la modernité
incarnée par le régime républicain. Là où le syllabus condamnait le libéralisme
politique, l’Eglise condamne aujourd’hui ses conséquences en termes
d’auto-détermination sur les questions liées à la vie, à la sexualité, à la filiation ou à la
fin de vie.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06; font-size: 9pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
</div>
<div id="ftn3">
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 9pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""calibri" , "sans-serif"" style="color: #b45f06; font-size: 9pt; line-height: 115%;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span><span style="font-size: 9pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"> D’une façon
générale, bien qu’autant si ce n’est davantage présent dans les écritures,
force est de constater que le thème de la pauvreté fut dans l’histoire de
l’Eglise porté avec moins de force et moins de continuité que celui de la
chasteté et des questions de morales qui lui sont lié. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-42774755563925495462017-07-20T09:16:00.003+02:002017-07-20T09:16:54.069+02:00les CSP+ et l'Eglise en France - suite et fin<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
(ce billet fait suite aux interrogations d'un <a href="http://lmvid.blogspot.fr/2015/09/pourquoi-les-csp-sont-ils.html" target="_blank">précédent billet</a>)</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
Il y a maintenant un an,
plus de <b>deux millions de jeunes catholiques </b>se sont retrouvés en
Pologne pour les Journées Mondiales 2016, dont environ 35 000 jeunes
français. Mais cette délégation était-elle <b>représentative de la
jeunesse française ?</b> Réponse négative. L'hebdomadaire La Vie a réalisé une enquête sur le profil de ces
jmjistes. Résultat : <b>52% sont issu de milieux cadre supérieur
/ profession libérale</b>. La proportion était déjà de 46% lors des
précédentes JMJ en 2011 – ces professions représentant pourtant
seulement 7% de la population française...</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span lang="fr-FR">Comment
expliquer ce état de fait ? S</span>eules quelques hypothèses
semblent tenir la route.</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
D'abord la <b>disparition
d'une foi populaire</b>, sans soubassements théologiques mais <span lang="fr-FR">plus
</span>instinctive et <span lang="fr-FR">plus ritualisée, parfois
</span>communautaire<span lang="fr-FR"> (</span>ainsi des conféries
de <span style="color: navy;"><span lang="zxx"><u><a class="western" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Confr%C3%A9rie_de_charit%C3%A9">charité</a></u></span></span>
ou de <span style="color: navy;"><span lang="zxx"><u><a class="western" href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Confr%C3%A9rie_de_p%C3%A9nitents">pénitents</a></u></span></span><span lang="fr-FR">)</span>.
Paradoxalement, le dernier concile a peut-être contribué à ce
déclin en valorisant la figure du laïc <span lang="fr-FR">pour</span>
<span lang="fr-FR">ouvrir et </span>décléricalis<span lang="fr-FR">er</span>
l'Eglise<span lang="fr-FR"> (voir par exemple le </span><span style="color: navy;"><span lang="zxx"><u><a class="western" href="http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=1411054_lumen"><span lang="fr-FR">chapitre
IV de la constitution Lumen Gentium</span></a></u></span></span><span lang="fr-FR">)</span>.
Les fidèles laïcs furent appelés à <span lang="fr-FR">contribuer
par </span>leur vie <span lang="fr-FR">aux </span>trois missions de
l'Eglise : annoncer, célébrer, servir, et à prendre toute leur
place dans les communautés ecclésiales. Remplir ces missions
nécessite des compétences (relationnelles, <span lang="fr-FR">pédagogiques</span>,
de gestion, théologique<span lang="fr-FR">s</span>, etc.) qui
recoupent en partie <span lang="fr-FR">des qualités</span>
<span lang="fr-FR">valorisables et valorisées </span>dans le monde
du travail. Ceux qui <span lang="fr-FR">en </span>disposent vont
facilement se sentir <span lang="fr-FR">reconnus et </span>utile<span lang="fr-FR">s</span>
dans les communautés. Ceux qui n'ont ni don ni goût pour tout cela
peuvent se sentir laissés de côté. En passant, ces compétences
sont d'autant plus nécessaires pour exercer la mission de prêtre
diocésain.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
Ensuite, la <b>contradiction
frontale entre la foi chrétienne et l'ethos de la consommation
individualist</b>e, où tout se consomme <span lang="fr-FR">–</span>
<span lang="fr-FR">les </span>biens comme <span lang="fr-FR">les
</span>sentiments ou <span lang="fr-FR">les </span>relations. Et il
faut des moyens et du soutien pour aller à contre-courant. La
liberté de ne pas consommer est <span lang="fr-FR">ainsi
</span>paradoxalement plus grande <span lang="fr-FR">quand </span>on
<span lang="fr-FR">en </span>aurait les moyens<span lang="fr-FR"> </span>–
c'est alors un choix et non une contrainte. <span lang="fr-FR">Mais
au-delà des moyens financiers</span>, il faut <span lang="fr-FR">surtout
</span>aujourd'hui avoir les moyens de légitimer sa foi <span lang="fr-FR">et
ses choix </span>dans un monde qui l<span lang="fr-FR">es</span>
raille<span lang="fr-FR"> ou les déconsidère</span>. L<span lang="fr-FR">es</span>
légitimer auprès de ses proches bien sûr, mais d'abord auprès de
soi même. Considérer sa foi comme légitime<span lang="fr-FR">,
comme</span> fondée rationnellement, historiquement, socialement<span lang="fr-FR">,
etc</span>. Etre en capacité de prendre du recul par rapport au
discours dominant. Etre formé à une foi adulte – au delà d<span lang="fr-FR">’</span>u<span lang="fr-FR">n</span>
catéchisme <span lang="fr-FR">(</span>de l'école<span lang="fr-FR">)</span>
primaire.</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
En somme, <b>le<span lang="fr-FR">s</span>
portrait<span lang="fr-FR">s</span> que dessine l'Eglise comme en
creux la société française<span lang="fr-FR">,</span> du chrétien
laïc engagé </b><span lang="fr-FR"><b>semblent aller dans le même sens</b> :
sûr de sa foi, bien formé, capable d’initiatives et
d’organisation, estimant avoir quelque chose à apporter – si ce
n’est au monde du moins aux autres, etc. Tout ça n’en fait point
pour autant un bourgeois, ces traits transcendent les classes
sociales, mais ceux à qui la naissance, l'éducation reçue ou la
reconnaissance professionnelle apportent la paisible certitude d’être
à leur place ont sans doute plus de facilité pour les exercer avec
assurance – parfois même peut-être avec un brin de présomption.
</span>
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span lang="fr-FR"><b>Les
milieux plus bourgeois seraient ainsi moins sur-représentés que
sur-visibles dans l’Eglise</b>, davantage présents chez ceux qui
« font tourner la boutique » car davantage confiants en
eux-mêmes et en leurs compétences. Les statistiques n’apportent
d’ailleurs pas d’éléments décisifs pour confirmer un
embourgeoisement global du catholicisme… La dernière grande
</span><span style="color: navy;"><span lang="zxx"><u><a class="western" href="http://www.ifop.com/media/pressdocument/238-1-document_file.pdf"><span lang="fr-FR">enquête
de l’IFOP sur la sociologie de la religion catholique</span></a></u></span></span><span lang="fr-FR">
en France (en 2010) fait certes ressortir une sous-représentation
des employés et ouvriers chez les catholiques se déclarant
pratiquants (le profil des catholiques se déclarant non-pratiquants
étant lui très proche de celui de l’ensemble des français), mais
également une sous-représentation des professions libérales et
cadres supérieurs… au profit d’une large sur-représentation des
retraités</span><sup><span lang="fr-FR"><a class="sdfootnoteanc" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a></span></sup><span lang="fr-FR">.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span lang="fr-FR"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiklF9r1Rd1Gd_d_op0NsXrBPjo-HgP2oTdquO0vMp9xBYPtZpVwR7RfJy5-hsVf7S2PQKZo1fQdpXHZK_JK5dPsWY-ITFoiSZpv54yWhnA-xiY_B8TZaEyDyv5gGnUtZP8g6WOlLJkdZOC/s1600/csp1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="995" data-original-width="1438" height="276" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiklF9r1Rd1Gd_d_op0NsXrBPjo-HgP2oTdquO0vMp9xBYPtZpVwR7RfJy5-hsVf7S2PQKZo1fQdpXHZK_JK5dPsWY-ITFoiSZpv54yWhnA-xiY_B8TZaEyDyv5gGnUtZP8g6WOlLJkdZOC/s400/csp1.jpg" width="400" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="CENTER" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<span lang="fr-FR">La
sous-représentation des catégories socio-professionnelles
supérieures (CSP+) est moindre toutefois. Hervé Le Bras et Jérôme
Fourquet notent ainsi dans une </span><span style="color: navy;"><span lang="zxx"><u><a class="western" href="http://www.jean-jaures.org/content/download/19386/194877/version/2/file/ReligionDevoilee.pdf"><span lang="fr-FR">étude
réalisée en 2014 pour la fondation Jean Jaurès</span></a></u></span></span><span lang="fr-FR">
un « petit effet CSP », la pratique déclinant avec la
catégorie socio-professionnelle : 10,1 % pour les cadres
supérieurs, 9,3 % pour les professions intermédiaires, 8,4 % pour
les employés et 6,3 % pour les ouvriers. Ce qui se retrouve
géographiquement : à Paris le taux de pratique est d’autant plus
important que l’arrondissement est bourgeois, et dépasse également
les 20% autour de St Germain, Versailles, Sceaux ou Fontainebleau.</span></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span lang="fr-FR">Néanmoins,
cet « effet CSP » est loin d’être décisif. Les
catholiques pratiquants se déclarant de gauche (soit environ un
tiers des pratiquants) comptent quant à eux une plus forte
proportion d’ouvriers que la population générale – ainsi qu’une
plus forte proportion d’actifs – selon une autre </span><span style="color: navy;"><span lang="zxx"><u><a class="western" href="http://www.ifop.fr/media/poll/1082-1-study_file.pdf"><span lang="fr-FR">étude
de l’IFOP</span></a></u></span></span><span lang="fr-FR"> de 2010.</span></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWT4wb6Rs5PXDCYjuFuMUOHzS6F2-hP89OwwQkvig_02a0c_LU9n2x5IM64QpPUaqk44pBZMMeZdKvvXt6w6IDmL3kDUZLYUWzEoOQqteKUYzs6A70OJQjcxsAyeQj5OSMsOUhL3fwlbhR/s1600/csp2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="668" data-original-width="995" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWT4wb6Rs5PXDCYjuFuMUOHzS6F2-hP89OwwQkvig_02a0c_LU9n2x5IM64QpPUaqk44pBZMMeZdKvvXt6w6IDmL3kDUZLYUWzEoOQqteKUYzs6A70OJQjcxsAyeQj5OSMsOUhL3fwlbhR/s400/csp2.jpg" width="400" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span class="sd-abs-pos" style="left: 9.91cm; position: absolute; top: 14.48cm; width: 265px;"></span>
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9xh1JU7rbI5qPl9eiwC9USaLMgAwTIqltpZVBXg6hkM0dYCFkj1uH5rDAF3Ynp9Q8ea1bt_CRvOnA8Zrq_yoOpmXzEBm2Vj0usy9eDN2dtpXURjS95DuYemcAp0pxQr94izf5nwhiKzb9/s1600/csp3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="477" data-original-width="969" height="156" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9xh1JU7rbI5qPl9eiwC9USaLMgAwTIqltpZVBXg6hkM0dYCFkj1uH5rDAF3Ynp9Q8ea1bt_CRvOnA8Zrq_yoOpmXzEBm2Vj0usy9eDN2dtpXURjS95DuYemcAp0pxQr94izf5nwhiKzb9/s320/csp3.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<b>Comment
interpréter tous ces chiffres ?</b> Sans doute en les considérant
à l’aune de la structure des communautés ecclésiales, que l’on
peut découper grosso-modo en 3 cercles : <b>le premier cercle des
laïcs engagés</b> – tels que promus par le dernier concile ; <b>le
deuxième cercle des pratiquants</b> – qui vont plus ou moins
régulièrement à la messe mais restent peu impliqués dans la vie
de l’Eglise ; et le <b>troisième cercle des non-pratiquants</b> –
dont les contacts avec l’Eglise se limitent aux baptêmes, mariages
et obsèques. Les statistiques ci-dessous valent pour les premier et
deuxième cercles confondus. Le premier cercle étant trop restreint
pour être cerné par les méthodes classiques de sondages, sa
sociologie reste floue (en dégager un échantillon représentatif de
mille personnes nécessiterait vingt mille entretiens, pour peu que
sa proportion dans la population soit de 5%). On peut supposer que
« l’effet CSP » y est davantage marqué, en considérant
des indices comme la sociologie des vocations sacerdotales qui en
sont le plus souvent issues, ou à partir d’un ressenti, mais sans
certitude statistique.
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
D’un point
de vue humain, en faisant comme si l’Eglise était une organisation
comme une autre, l’enjeu est probablement d’assurer que <b>le
premier cercle ne s’enferme pas dans ses problématiques propres</b>
(par exemple des querelles liturgiques ou dogmatiques), mais prenne
bien en compte le deuxième cercle (attentes, besoins, capacités,
etc.) pour s’assurer de son adhésion et de son inclusion.</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span lang="fr-FR">Mais
au-delà de l’organisation, l’on peut aussi adopter le <b>point de
vue du Royaume</b>, de la vie éternelle dans laquelle tous les baptisés
ont déjà mis un pied. Et là, la seule question qui vaille est
celle de </span><span style="color: navy;"><span lang="zxx"><u><a class="western" href="http://lmvid.blogspot.fr/2012/10/la-seule-aventure.html"><span lang="fr-FR">la
sainteté</span></a></u></span></span><span lang="fr-FR">. <b>Les CSP+
de la sainteté, ce sont les apôtres, les martyres, les saints</b> du
calendrier. Pour tous les autres, le pape François a repris
l’expression de </span><span style="color: navy;"><span lang="zxx"><u><a class="western" href="http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2013/documents/papa-francesco_20130414_omelia-basilica-san-paolo.html"><span lang="fr-FR">« classe
moyenne de la sainteté »</span></a></u></span></span><span lang="fr-FR">.
Celle dont nous pouvons – et devrions – tous faire partie. Et
cela implique aussi des choix économiques, et écologiques, comme le
souligne </span><span style="color: navy;"><span lang="zxx"><u><a class="western" href="http://www.famillechretienne.fr/vie-chretienne/aide-a-la-priere/meditation-du-pere-nicolas-rousselot-pour-une-classe-moyenne-de-la-saintete-169728"><span lang="fr-FR">le
père Nicolas Rousselot</span></a></u></span></span><span lang="fr-FR">.
Gagner moins pour vivre plus, donner de sa vie et de son temps… </span>
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span lang="fr-FR">Car
<b>quelle que soit sa sociologie, l’Eglise est appelée à la pauvreté</b>
– une pauvreté qui n’est pas bien sûr purement matérielle mais
jamais non plus simplement spirituelle. Le dépouillement radical
n’est certes pas une vocation pour chacun. « Mais pour être
la communauté des pauvres de Jésus, l’Eglise a sans cesse besoin
de grandes figures du renoncement ; elle a besoin des
communautés qui les suivent, qui vivent la pauvreté et la
simplicité, et qui nous montrent par là la vérité des
Béatitudes</span><sup><span lang="fr-FR"><a class="sdfootnoteanc" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a></span></sup><span lang="fr-FR">,
afin de tous nous secouer et nous réveiller, pour comprendre que
posséder des biens, c’est simplement servir, pour s’opposer à
la culture de l’avoir par une culture de la liberté intérieure,
et pour créer les conditions de la justice sociale. » (</span><span style="color: navy;"><span lang="zxx"><u><a class="western" href="http://www.paroleetsilence.com/Jesus-de-Nazareth---OEuvres-Completes-_oeuvre_11436.html"><span lang="fr-FR">Benoit
XVI, Jésus de Nazareth, 2007</span></a></u></span></span><span lang="fr-FR">)
</span>
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div id="sdfootnote1">
<div class="sdfootnote">
<a class="sdfootnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a> Curieusement,
les retraités constituent une catégorie socio-professionnelle à
part, où se retrouvent l'ancien ouvrier comme l'ancien patron...
</div>
</div>
<br />
<div id="sdfootnote2">
<div class="sdfootnote">
<a class="sdfootnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a>
<span lang="fr-FR">« </span>Heureux, vous les pauvres, car le
royaume de Dieu est à vous.<span lang="fr-FR"> » (Évangile selon Saint Luc, </span><span style="color: navy;"><span lang="zxx"><u><a class="western" href="http://aelf.org/bible-liturgie/Lc/Evangile+de+J%C3%A9sus-Christ+selon+saint+Luc/chapitre/6"><span lang="fr-FR">chap
6</span></a></u></span></span><span lang="fr-FR">, verset 20)</span></div>
</div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-36709020728386680002017-06-04T18:27:00.002+02:002017-06-14T21:19:13.917+02:00Des cathos en campagne<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<span style="text-align: justify;">Après la fièvre de la campagne, j’aimerais modestement esquisser un petit point de vue en cinq actes sur le rôle qu’y ont joué les catholiques pratiquants et sur ses conséquences.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="text-align: justify;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.famillechretienne.fr/var/fc/storage/images/media/images/articles/vote-catholique-politique-engagement-municipales/5067416-1-fre-FR/vote-catholique-politique-engagement-municipales_article.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.famillechretienne.fr/var/fc/storage/images/media/images/articles/vote-catholique-politique-engagement-municipales/5067416-1-fre-FR/vote-catholique-politique-engagement-municipales_article.jpg" data-original-height="413" data-original-width="748" height="176" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<ol>
<li value="1"><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<h4>
<span style="font-size: small;"><b><i><u>Séquence
« Manif pour tous » – clap de fin</u></i></b></span></h4>
</div>
</li>
</ol>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; margin-left: 1.27cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">Il me semble
que cette élection conclut pour les cathos une séquence politique
initiée par la mobilisation contre la loi Taubira. « La Manif
Pour Tous » a vu en effet les catholiques pratiquants
s’éprouver soudain comme <b>force politique, apte à peser sur le
cours des événements</b> si ce n’est sur celui de l’histoire. Les
manifestants furent sans conteste les premiers surpris de faire
ainsi nombre – et plus d’un a dû ressentir devant cette
affluence inespérée la joie et la fierté de Don Rodrigue menant
ses amis à la bataille : « Nous partîmes cinq cents ;
mais par un prompt renfort nous nous vîmes trois mille en arrivant
au port. » </span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">Cette
démonstration de force, si elle a produit sur le travail législatif
des résultats en deçà des espoirs – principalement l’abandon
jusqu’à la fin du quinquennat des autres projets de réformes
« sociétales », eût comme fruit plus inattendu la
naissance ou la croissance d’une <b>kyrielle de mouvements</b> ; certains
apolitiques comme les veilleurs, d’autres clairement inscrits dans
le champ politique, comme les Poissons Roses vers le PS ou Sens
Commun au sein de l’UMP (aujourd’hui LR).</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">Ces derniers
mouvements, ouverts à tous mais principalement formés de
catholiques pratiquants attentifs à la doctrine sociale de l’Eglise,
ont tous deux tenté d’influer sur la vision programmatique du
parti dans lequel ils s’inscrivaient. Ils adoptèrent pour cela une
stratégie qu’on peut difficilement qualifier d’entrisme, la
plupart de leurs membres étant déjà sympathisants voire adhérents
de ces partis, mais sans doute plutôt de nature gramscienne. Il
s’agissait pour eux, en s’appuyant sur des fondations claires et
cohérentes ainsi que sur la fraîcheur et l’enthousiasme de leurs
militants, de <b>promouvoir leurs thèmes issus de la vision
anthropologique catholique</b> <b>au sein de leurs partis respectifs</b>, et
d’amener ces thèmes à davantage structurer les débats d’idées.
Tous deux sont à l’issue de cette séquence en situation d’échec.
</span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<ol start="2">
<li><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><b><i><u>Les
Poissons Roses et Sens Commun – au pied du mur</u></i></b></span></div>
</li>
</ol>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">A gauche,
les Poissons Roses, malgré l’intérêt et l’estime de plusieurs
élus et notamment des héritiers de la deuxième gauche, furent
systématiquement refoulés hors du parti par son appareil
dirigeant : refus de nommer des secrétaires nationaux en
proportion du score obtenu par la motion qu’ils avaient soutenue,
puis instructions données aux élus et parlementaires pour empêcher
les parrainages qui leur auraient permis de concourir à la primaire
de gauche. Pourquoi un tel barrage ? Probablement car des thèmes
propres aux poissons roses, issus donc de la vision anthropologique
catholique (soutien des couples et des familles, position nuancée
sur la loi Taubira, volonté de promouvoir des alternatives à l’IVG,
etc.), heurtaient trop frontalement <b>les nouveaux totems (et tabous)
de la gauche progressiste</b>.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">A droite,
Sens Commun, davantage en phase avec le substrat culturel des
militants de base de LR, s’est fait rapidement connaître des
prétendants à la primaire de la droite et les a conduit à préciser
leurs positions sur les thèmes qui leur tenaient à cœur, notamment
l’abrogation de la loi Taubira. On se souvient ainsi du volte-face
de Nicolas Sarkozy, semblant se rallier à leur cause puis revenant
sur sa parole une fois mesuré le handicap que constituerait cette
promesse dans sa campagne à venir. <b>Sens Commun a ensuite su
rejoindre au bon moment la candidature de François Fillon</b> à la
primaire de droite, lui apportant militants dévoués et réseaux
informels constitués lors des Manifs pour tous. Cette stratégie a
semblé de prime abord fructueuse et les catholiques pratiquants
formèrent le socle de Fillon pour remporter la primaire. Les
attaques d’Alain Juppé dans l’entre-deux-tours, pointant une
soi-disant position ambiguë de Fillon sur l’avortement et
stigmatisant Sens Commun en tentant maladroitement de les opposer au
pape François, n’ont fait que renforcer leur détermination, voire
une certaine colère face à ces <b>attaques absurdes et vexatoires</b>.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">Cette belle
mécanique s’est enrayée durant la campagne proprement dite,
lorsqu’il s’agissait de convaincre non plus une majorité des 4
millions de votants à la primaire <b>mais des 47 millions de français
appelés aux urnes</b>. Il y eu d’abord la révélation au grand jour
et avec un redoutable timing des arrangements privés de François
Fillon avec l’argent public, à l’instar hélas de nombreux
autres parlementaires. Sens Commun fut alors un soutien sans faille
pour Fillon, contribuant fortement au succès du rassemblement
organisé au Trocadéro pour le remettre en selle. Mais en fin de
campagne, lors de la dernière ligne droite où tout se jouait entre
les quatre candidats au coude à coude dans les intentions de vote,
Fillon fût de nouveau dépeint en dangereux réactionnaire,
<b>accusations fondées sur la présence de Sens Commun à ses côtés</b>
et la dette politique qu’il aurait pu avoir envers ce mouvement
s’il avait été élu. Il dût ainsi s’expliquer sur une possible
nomination de « ministres Sens Commun » dans son futur
gouvernement, faisant l’objet de nombreuses <b>critiques y compris de
son propre camp</b> – beaucoup de ténors LR semblant contester la
légitimité même de ce mouvement . Même François Fillon, d’une
façon assez peu élégante si ces propos sont exacts, aurait estimé
après son échec que Sens Commun avait « plombé sa fin de
campagne » et déclaré à des proches qu’il « n’aurait
pas dû leur donner autant de place dans sa campagne ».</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<ol start="3">
<li><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><b><i><u>Un
soutien catholique électoralement contre-productif</u></i></b></span></div>
</li>
</ol>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">Mon
hypothèse est ici que Fillon, comme les autres contempteurs LR de
Sens Commun, n’exprime pas une position ou des regrets
idéologiques, <b>mais électoralistes</b>. Dit plus crûment : ses
positions sociétales, qui faisaient écho – même en mode mineur –
à des thèmes chers aux catholiques, <b>lui ont aliéné plus de
suffrages qu’elles ne lui en ont apporté</b>. Fillon a en effet
sur-performé dans le vote des catholiques pratiquants (55% chez les
pratiquants réguliers, définis comme déclarant participer à la
messe au moins une fois par mois), mais a décroché chez les
catholiques non pratiquants (25%). Décrochage également chez les
catégories socio-professionnelles populaires, où la pratique
religieuse est plus faible.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">La leçon à
tirer semble donc claire : <b>la prise en compte de thématiques
issues de l’anthropologie catholique</b> et importants pour les
catholiques pratiquants réguliers, si elle a permis à Fillon d’être
choisi aux primaire par la mobilisation de cet électorat, <b>se révèle
in fine</b> <b>un handicap</b>, car la quantité de voix apportée est
inférieure à la quantité de voix que ce positionnement fait fuir
comme un repoussoir. Pourtant, ces positions étaient pour la majeure
partie de l’ordre du discours, de la prise de hauteur pour sortir
d’une doxa caricaturale, et n’auraient donné lieu qu’à peu de
changements législatif (à l’exception d’une éventuelle
réécriture de la loi Taubira, non pour la remettre en cause mais
pour davantage prendre en compte la filiation biologique). Ces
quelques mesures ont d'ailleurs <b>aussitôt disparu du programme LR</b> en
vu des élections législatives de juin.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">A gauche
comme à droite, au PS comme à LR, la réaction des partis face aux
Poissons Roses ou à Sens Commun est in fine assez proche : On ne
veut pas de vous. <b>Vous incarnez des thématiques dont nous ne voulons
pas</b> dans nos projets et nos programmes, <b>car elles ne sont pas
rentables électoralement</b>. Elles ne sont susceptibles que d’apporter
les suffrages de catholiques pratiquants réguliers (largement
minoritaires dans le corps électoral), mais font fuir ceux des
leaders d’opinion et des « bobos », ainsi que ceux des
jeunes qui les rejettent majoritairement et ceux des classes
populaires qui ne s’y intéressent pas. Pas plus d’ailleurs que
les catholiques non-pratiquants ou pratiquants irréguliers, pour qui
les thématiques de l’anthropologie catholique ne sont pas un
sujet. On peut d’ailleurs lire suivant cette grille le maintien
dans une position minoritaire de Marion Maréchal Le Pen au sein du
FN, les instances dirigeantes de ce parti estimant sans doute que
donner trop de place à sa ligne, plus en phase avec certains thèmes
catholiques (cf. sa présence dans toutes les Manifs pour tous),
serait électoralement peu rentable.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<ol start="4">
<li><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><b><i><u>Le
faux-nez catholique de l’identité chrétienne</u></i></b></span></div>
</li>
</ol>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">Mais si les
pratiquants réguliers (environ 3 millions) sont un apport
minoritaire pour une élection nationale, ce n’est pas le cas des
<b>catholiques non-pratiquants</b> (47 millions de baptisés, plus de 60% de
la population se déclarant catholique). Et ce qui reste rentable
électoralement, les scores de Marine Le Pen chez les catholiques non
pratiquant le prouvent, c’est la <b>« défense de l’identité
chrétienne de la France »</b>. Pour cela, pas besoin de prendre
position sur des thèmes inaudibles (IVG, loi Taubira…) comme s’y
est essayé François Fillon. Il suffit de quelques slogans
identitaires, pour la plupart autour du thème : « défendons
nos clochers contre les mosquées ». </span>
<br />
<span style="font-size: small;"><br /></span>
<span style="font-size: small;">Il est d'ailleurs probable que l'on assiste d'ici les prochaines élections à une <b>bataille </b></span><b> entre le FN et LR pour récupérer ce vote catholique non pratiquant</b>. Une fois ravalées les velléités de sortie de l'euro, il se pourrait que ces thématiques identitaires restent les seuls marqueurs idéologiques du FN, et que la partir de LR qui ne rejoindra pas la majorité présidentielle cherchent également à se positionner sur ce créneau.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">Pour un
catholique pratiquant, ces positions identitaires peuvent ou non
faire écho à ses propres convictions ; le seul problème est
qu’<b>elles n’ont absolument rien de catholique ni même plus
largement de chrétien</b>. Autrement dit : <b>défendre l’identité
catholique est un projet qui n’a rien de catholique</b>. On aura beau chercher
dans tout l’Evangile ou dans les textes magistériels, rien ne
demande aux catholiques de défendre une identité que l’on serait
d’ailleurs bien en peine de définir de façon consensuelle – à
moins de la définir comme appartenance au Christ mais ce n’est
évidemment pas ainsi que l’entendent les non-pratiquants. Non, ce
qu’il y a derrière cette défense de l’identité catholique,
c’est <b>la défense d’un mode de vie culturel français</b> que
beaucoup estiment à tort ou à raison menacé.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">Certains pourraient voir dans cette tendance identitaire un retour de Maurras, lui
qui prônait la centralité de l’Eglise dans la société française
mais indépendamment de la foi au Christ – et fut à ce titre
réprouvé par Rome. Il me semble que nous n’en sommes même pas
là. Les catholiques non-pratiquants seraient bien en peine
d’accepter un quelconque joug de la part de l’Eglise ou de s’y
engager, ni même de prendre en compte ses thèmes anthropologiques
comme nous l’avons vu plus haut, encore moins sans doute de
bousculer leurs modes de vie pour la suivre (Laudato si…). Certes,
la poignée de catholiques pratiquants de tendance maurassienne se
retrouveront fort bien dans une défense de l’identité chrétienne
en phase avec leurs convictions, mais ne soyons pas dupes :<b> Ce
n’est pas à un renforcement de l’Eglise du Christ que ces
slogans identitaires peuvent aboutir</b>. Le XXe siècle fournit
d’ailleurs moult exemples de puissances politiques ayant
instrumentalisé la défense de l’identité catholique et qui
finirent en de bien peu catholiques dictatures (cf. l’Espagne
franquiste, le Chili de Pinochet, l’Argentine de Videla, etc.) –
sous lesquelles les catholiques qui osaient défendre la liberté et
la vie furent comme les autres persécutés, le pape François l'a vécu.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">Bref, <b>le
Christ ne nous promet nulle part dans l’Evangile une espèce de
« califat » temporel</b>, dans lequel l’identité
chrétienne ferait corps avec l’identité culturelle d’un pays ou
d’une aire culturelle donnée. Au contraire, il nous annonce
insécurité et persécutions, mais promet que l’Eglise ne sera pas
détruite : « la puissance de la mort ne l’emportera pas
sur elle » (Mt
16, 13-23). En
période de changements ethniques ou culturels, ces troubles
identitaires chez les catholiques ne sont d’ailleurs pas nouveaux ;
Saint Augustin ouvre ainsi son grand ouvrage « La Cité de
Dieu » en rassurant les chrétiens que la prise de Rome par les
barbares d’Alaric en l'an 410 faisait douter : l’Eglise ne
s’identifiait pas avec l’Empire romain.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<ol start="5">
<li><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><b><i><u>Sautez,
dansez, votez pour qui vous voudrez </u></i></b></span>
</div>
</li>
</ol>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">Au final
vers qui doit aller le vote catholique ? A qui iront-ils ? La
conclusion de cette séquence est sans doute la fin de la possibilité
– ou du rêve – d’un vote qui puisse être à peu près en
phase avec la vision anthropologique catholique. Il leur faut
maintenant accepter que des éléments épars de cette vision soient
<b>présents dans la plupart des partis politiques</b>, mais <b>de façon
éclatée</b>. A chacun ensuite de choisir en fonction de ses priorités,
éclairées par sa foi : de la France Insoumise pour ceux qui placent
en premier la justice sociale et la transformation écologique, à
Les Républicains pour ceux qui préféreront une synthèse entre une
mentalité plus conservatrice et la liberté d’entreprendre. Voire
au Front National pour les quelques uns qui choisiront hélas de
faire primer la défense de leur identité culturelle sur les
principes évangéliques. Il serait d’ailleurs dommage que les
catholiques ne soient pas également présents aux côtés d’Emmanuel
Macron, qui continue en partie le positionnement de centre droit qui
fut celui de la <b>démocratie chrétienne </b>au XXe siècle (par
exemple dans sa volonté de relancer le projet européen,
historiquement porté par les partis démocrates chrétien des pays
fondateurs).</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;">La seule
position qui me semble désormais <b>illégitime</b>, c’est celle pour un
catholique <b>d’intimer à d’autres catholiques pour qui voter</b> sous
peine d’être étiqueté « mauvais disciple », voire
« traître à la cause ». Car si les clercs ont largement
abandonné ce type de consigne de vote après Vatican II, force est
de constater que certains laïcs ont vigoureusement pris le relai,
s’arrogeant <b>le droit d’excommunier virtuellement sur les réseaux
sociaux</b> (et parfois hélas de stigmatiser dans les paroisses)
quiconque ne partage pas leur position. C'est aujourd'hui
principalement le fait de catholiques de droite, voire
d'extrême-droite, qui font hélas passer leurs propres options
politiques pour une vérité absolue. Alors, catholiques, entrez dans
la danse, votez pour qui vous voudrez mais <b>n’absolutisez pas le
politique ni la défense de votre identité culturelle : Christ
est plus grand que tout cela.</b></span></div>
<br />
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-46278179464808995272017-02-21T18:03:00.000+01:002017-02-21T18:03:25.879+01:00Le Mal dans les Animaux Fantastiques : Harry Potter à l’école du progressisme ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://static.srcdn.com/wp-content/uploads/2016/11/Fantastic-Beasts-Graves-Mary-Lou-Credence-Obscurus.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://static.srcdn.com/wp-content/uploads/2016/11/Fantastic-Beasts-Graves-Mary-Lou-Credence-Obscurus.jpg" height="160" width="320" /></a><a href="http://static.srcdn.com/wp-content/uploads/2016/11/Fantastic-Beasts-Graves-Mary-Lou-Credence-Obscurus.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a><a href="http://static.srcdn.com/wp-content/uploads/2016/11/Fantastic-Beasts-Graves-Mary-Lou-Credence-Obscurus.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;">Les Animaux Fantastiques, long-métrage sorti fin 2016 sur un
scénario original de JK Rowling, dit je crois quelque chose de l’esprit
de notre temps dans son rapport au mal. Cette nouvelle histoire, précédant de
plus d’un demi-siècle les aventures d’Harry Potter, met en scène en effet de
nouveau une lutte du bien contre le mal ; ou plus précisément du </span><i style="font-size: 12pt;">bien sans prétention </i><span style="font-size: 12pt;">contre le
</span><i style="font-size: 12pt;">Mal radical</i><span style="font-size: 12pt;">.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<h4 style="text-align: center;">
<span style="font-size: 12pt;"><b>Le camp du Mal</b></span></h4>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<a href="https://images.moviepilot.com/image/upload/c_fill,h_470,q_auto:good,w_620/t4emsyrcmzzqimvv3ulu.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="151" src="https://images.moviepilot.com/image/upload/c_fill,h_470,q_auto:good,w_620/t4emsyrcmzzqimvv3ulu.jpg" width="200" /></a><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le mal y est tout d’abord incarné par le sorcier Grindelwald.
En quête du pouvoir politique, il
souhaite renverser les institutions en place afin que les magiciens puissent
dominer les autres humains, les Non-Maj, du fait de leurs capacités
supérieures.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<a href="http://static2.thisisinsider.com/image/582e4a5770296621008b4729-1657/colin%20farrell%20graves%20fantastic%20beasts.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; display: inline !important; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" src="http://static2.thisisinsider.com/image/582e4a5770296621008b4729-1657/colin%20farrell%20graves%20fantastic%20beasts.jpg" height="150" width="200" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgF4iQFsNjup-RwjwbSCU_vOSpnHbdZBNdD7sfubllxMG1W6BzqoRnKlqvyLkIZ07-jcu6JZD6mUbJjrIfp1T28lkoBU9RLKcG1TN64KRqCihyphenhyphenmwxuAT50tXbU4b4KhyygjLqViBtG3NYFX/s320/Graves+attacks.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Gellert Grindelwald se grime le film durant en un héros positif,
Percival Graves, directeur du département de la Justice du congrès magique des
Etats-Unis. Ce n’est qu’une dissimulation. En réalité, impossible de le faire dévier de ses plans maléfiques ; inaccessible à la relation, il incarne un Mal radical.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://68.media.tumblr.com/18a1afe7ca29988e96edfb054fb086c3/tumblr_of1oofVGr51u8h1ydo2_500.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://68.media.tumblr.com/18a1afe7ca29988e96edfb054fb086c3/tumblr_of1oofVGr51u8h1ydo2_500.gif" height="120" width="200" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Une autre sorte de mal apparaît dans le film : Croyance.
Ce personnage, qui semble sans grande qualité et au comportement
quasi-autistique, est en fait un jeune magicien qui n’a jamais pu développer et
éduquer ses capacités, car opprimé par sa mère adoptive farouchement opposée à
toute forme de magie. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<a href="https://media.giphy.com/media/3rw9daxK1fpew/giphy.gif" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="112" src="https://media.giphy.com/media/3rw9daxK1fpew/giphy.gif" width="200" /></a><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Croyance refoule de ce fait ses pouvoirs magiques et engendre
un obscurus, déchaînement incontrôlé de colère magique qui sème la dévastation
dans New York. Ce mal là n’est pourtant pas radical, il pourrait rebasculer du bon
côté, et les deux principaux héros du film tentent de s’y employer – alors que Grindelwald
essaie de l’attirer à lui pour accroître son propre pouvoir. Croyance est en réalité
non un coupable, mais une victime du mal.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Car il est une troisième figure du Mal, celle de Mary-Lou
Bellebosse, mère adoptive de Croyance et fondatrice des Fidèles de Salem, secte
religieuse en lutte contre les sorciers et la magie. Bellebosse se croit, ou
fait mine de se croire, du côté du bien et de l’amour (adoptant des enfants
abandonnés, nourrissant des nécessiteux), mais sa conduite est incontestablement
celle du Mal. Sa violence envers ses enfants adoptifs, et surtout son hostilité
envers ce qui lui apparaît comme différent (ici la magie) conduisent Croyance à
basculer dans la haine de sa propre nature. Bellebosse est une autre
incarnation du Mal radical : murée dans ses certitudes et dans son
intolérance, rien ne peut la faire dévier de sa sinistre conduite, pas même
l’intervention de Porpentina pour défendre Croyance.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://68.media.tumblr.com/d0897134aa57e7b0c1c409d55f0b2a10/tumblr_ohjuckmyyq1qjz9w2o2_r1_500.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://68.media.tumblr.com/d0897134aa57e7b0c1c409d55f0b2a10/tumblr_ohjuckmyyq1qjz9w2o2_r1_500.gif" height="137" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;">Ces trois sortes de mal ne dévoilent pas de prime abord leur sombre
réalité ; leur </span><span style="font-size: 16px;">véritable</span><span style="font-size: 16px;"> </span><span style="font-size: 12pt;">nature n’apparaît qu’au cours du film, voire lors
de son dénouement. Le mal avance caché, camouflé sous une autre apparence.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-yfti-tbllook: 1184;">
<tbody>
<tr>
<td style="background: #F2F2F2; border: solid windowtext 1.0pt; mso-background-themecolor: background1; mso-background-themeshade: 242; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 90.45pt;" valign="top" width="121">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
</td>
<td style="background: #F2F2F2; border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-background-themecolor: background1; mso-background-themeshade: 242; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 120.5pt;" valign="top" width="161">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;"><i>incarne</i><o:p></o:p></span></div>
</td>
<td style="background: #F2F2F2; border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-background-themecolor: background1; mso-background-themeshade: 242; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 120.5pt;" valign="top" width="161">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;"><i>sous l’apparence
de<o:p></o:p></i></span></div>
</td>
<td style="background: #F2F2F2; border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-background-themecolor: background1; mso-background-themeshade: 242; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 132.95pt;" valign="top" width="177">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;"><i>et cherche au
quotidien<o:p></o:p></i></span></div>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 90.45pt;" valign="top" width="121">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;"><b><i>Grindelwald</i></b><o:p></o:p></span></div>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 120.5pt;" valign="top" width="161">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;">le Mal politique<o:p></o:p></span></div>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 120.5pt;" valign="top" width="161">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;">la Justice<o:p></o:p></span></div>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 132.95pt;" valign="top" width="177">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;">le pouvoir
(politique)<o:p></o:p></span></div>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 90.45pt;" valign="top" width="121">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;"><b><i>Bellebosse</i></b><o:p></o:p></span></div>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 120.5pt;" valign="top" width="161">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;">le Mal religieux<o:p></o:p></span></div>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 120.5pt;" valign="top" width="161">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;">l’Amour charitable<o:p></o:p></span></div>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 132.95pt;" valign="top" width="177">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;">le pouvoir
(religieux)<o:p></o:p></span></div>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 90.45pt;" valign="top" width="121">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;"><b><i>Croyance</i></b><o:p></o:p></span></div>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 120.5pt;" valign="top" width="161">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;">la victime du Mal<o:p></o:p></span></div>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 120.5pt;" valign="top" width="161">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;">l’incapacité<o:p></o:p></span></div>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 132.95pt;" valign="top" width="177">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;">la reconnaissance<o:p></o:p></span></div>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b><br /></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b><br /></b></span></div>
<h4 style="text-align: center;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>Le camp du bien</b></span></h4>
<div>
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b><br /></b></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<a href="https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/originals/74/67/bc/7467bc899950de23e8be8abbb9f4f7f2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="159" src="https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/originals/74/67/bc/7467bc899950de23e8be8abbb9f4f7f2.jpg" width="200" /></a><span style="font-size: 12pt;">Dans le camp d’en face, les héros sont eux pleinement
positifs, tout entiers du côté du bien. Porpentina Goldstein, policière magique
de haut-rang et d’une intégrité à toute épreuve, a été déclassée pour avoir
justement voulu défendre Croyance contre sa mère adoptive. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<a href="http://www.premiere.fr/sites/default/files/styles/premiere_article/public/thumbnails/image/147206.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://www.premiere.fr/sites/default/files/styles/premiere_article/public/thumbnails/image/147206.jpg" height="110" width="200" /></a><span style="font-size: 12pt;">Norbert Dragonneau,
inoffensif zoologiste anglais tout juste arrivé à New York, ne ferait
littéralement pas de mal à une mouche – surtout s’il s’agit d’une mouche
magique. Les deux héros secondaires, Jacob Kowalski et Queenie Goldstein (sœur
de Porpentina) sont </span><span style="font-size: 16px;">également </span><span style="font-size: 12pt;">exempts de tout côté obscur, et recherchent
principalement les petits plaisirs de la vie (pâtisserie, cuisine, confort, beauté,
sentiment amoureux, etc.) – en étant toutefois prêts à se battre pour défendre
leurs amis. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;">Ils ne sont mus ni les uns ni les autres par une volonté de
pouvoir, ou des projets démesurés, mais par des aspirations simples et sans prétention, qui les
guident dans leur quotidien.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-yfti-tbllook: 1184;">
<tbody>
<tr>
<td style="background: #F2F2F2; border: solid windowtext 1.0pt; mso-background-themecolor: background1; mso-background-themeshade: 242; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 154.25pt;" valign="top" width="206">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
</td>
<td style="background: #F2F2F2; border-left: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-background-themecolor: background1; mso-background-themeshade: 242; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 306.35pt;" valign="top" width="408">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;"><i>cherche(nt) au
quotidien<o:p></o:p></i></span></div>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 154.25pt;" valign="top" width="206">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;"><b><i>Porpentina</i></b><o:p></o:p></span></div>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 306.35pt;" valign="top" width="408">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;">la justice<o:p></o:p></span></div>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 154.25pt;" valign="top" width="206">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;"><b><i>Norbert</i></b><o:p></o:p></span></div>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 306.35pt;" valign="top" width="408">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;">l’harmonie
écologique entre hommes et animaux<o:p></o:p></span></div>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-top: none; border: solid windowtext 1.0pt; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 154.25pt;" valign="top" width="206">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;"><b><i>Jacob et Queenie<o:p></o:p></i></b></span></div>
</td>
<td style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border-left: none; border-right: solid windowtext 1.0pt; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; width: 306.35pt;" valign="top" width="408">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt;">les (menus) plaisirs de la vie<o:p></o:p></span></div>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">En somme, entre bien et mal, tout fonctionne dans une
étanchéité parfaite : l’un ne peut contaminer l’autre car rien ne leur est
commun. Seule la figure de Croyance rappelle que le Mal (notamment ici
l’intolérance) peut déformer une nature initialement positive, la rendant alors
dangereuse. Le Mal apparaît donc non comme une tentation traversant chacun,
mais comme un principe parfaitement externe aux gens de bien. <o:p></o:p></span></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><div style="text-align: center;">
<span style="font-size: 12pt;">Un imaginaire familier...</span></div>
</span></h4>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;">L’imaginaire porté par les Animaux Fantastiques peut donc se
résumer ainsi : de braves gens, qui au quotidien agissent pour faire advenir
davantage de justice et de respect pour les animaux, tout en profitant des
petits plaisirs de la vie, se retrouvent confrontés au mal que génèrent la
politique et la religion, camouflées réciproquement derrière les masques de la
Justice et de l’Amour. Nos braves gens font également face à une victime que le
Mal religieux a rendue nocive par son intolérance et sa violence symbolique,
mais qui n’aspire en fait qu’à être reconnue et valorisée dans sa différence,
plutôt que d’être considérée comme un pauvre type comme le font ceux qu'il rencontre.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://yankeedoodlesoc.files.wordpress.com/2015/04/pureprogressive.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://yankeedoodlesoc.files.wordpress.com/2015/04/pureprogressive.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Bref, <b><span style="color: orange;">comment ne pas reconnaître dans cet imaginaire celui du
<a href="https://www.cairn.info/revue-esprit-2016-10-page-39.htm" target="_blank">progressisme contemporain</a> ?</span></b> Un progressisme où l’absolu politique comme
religieux est disqualifié au profit de la recherche tranquille d’une vie
confortable, tout en se sentant bien sûr très concerné par la justice et la
sauvegarde de l’environnement. Un progressisme où, au quotidien, le mal n’existe pas vraiment
et ceux qui le commettent ne sont que les victimes de l’intolérance du Mal véritable que sont les
puissances politiques et religieuses, multipliée par la bêtise de ceux qui se
croient supérieurs ou bien nés.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">A ce titre, le film les Animaux Fantastique incarne à
merveille l’esprit de notre temps, où, comme le soulignait la péguyste Claire
Daudin au détour d’un article sur <a href="http://www.cairn.info/revue-esprit-2016-6-page-131.htm" target="_blank">Bernanos et le mal</a> : </span></div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><i>« Il semble
que nous en ayons fini avec ce qui était l’axe majeur de la morale : se
considérer soi-même comme source possible du mal ».</i></span></blockquote>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-35977085211192956682016-10-16T17:53:00.001+02:002016-10-19T09:23:33.130+02:00Apostolat des laïcs – Vatican II reloaded ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEaHk69eImunuHOSr56mhPbxvPOq6LM1bYM4PXkc9-0KlnbBw_AVt8cQZz2ArL4u3r-FkIju8ks2jw24XiCIg_Angu1uhnCg-Cr6VPtMJjoewcu7FjSYUNihlTNnPDMDZqUXeG4uWxh1YZ/s1600/Mission-Possible2.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="231" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEaHk69eImunuHOSr56mhPbxvPOq6LM1bYM4PXkc9-0KlnbBw_AVt8cQZz2ArL4u3r-FkIju8ks2jw24XiCIg_Angu1uhnCg-Cr6VPtMJjoewcu7FjSYUNihlTNnPDMDZqUXeG4uWxh1YZ/s400/Mission-Possible2.png" width="400" /></a></div>
<h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
</h3>
<h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Des pôles missionnaires pour des disciples-missionnaires</h3>
<div lang="en-US" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il y a quelques jours,
notre évêque nous a parlé du sens des « pôles
missionnaires », ces regroupements de paroisses progressivement
mis en place dans plusieurs diocèses français. Un point m'a
interpelé : ces pôles ne sont pas une nouvelle structure,
sorte de pendant ecclésial des communautés de communes, mais
d'abord une nouvelle façon de vivre en catholiques. Ce qui importe
n'est pas la structure – le fonctionnel et l’organisationnel nous
dessèchent spirituellement et deviennent si vite autoréférentiels,
dans l'Eglise comme dans l'entreprise ou l'administration. Non, ce
qui importe est que chaque paroissien devienne disciple-missionnaire
au sein d'une communauté missionnaire. Plus possible de rester un « catholique du dimanche », un « pratiquant occasionnel » : soit l'on est dedans, engagés pour la
mission, soit l'on refuse d'entrer. Ce qui importe est de mettre en
place – selon des modalités propres à chaque communauté, en
fonction de sa géographie, son histoire, de ses capacités, etc. –
un nouveau mode d'être au monde comme Église du Christ, dans un
lieu donné, pour une population donnée. Arrêtons de « faire
fonctionner nos paroisses » pour nous demander « comment
cette paroisse fait-elle naître des disciples du Christ ? ».</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Feue la paroisse d’antan</h3>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ce n'est donc pas une
simple mutualisation de moyens entre paroisses qui se profile, mais
la fin de ce modèle paroissial tel qu'il a fonctionné depuis des
siècles. Ce modèle d'un maillage territorial fin, où le plus
important était l'administration des sacrements sous la houlette du
pasteur : sacrements de l'initiation chrétienne et catéchisme,
messes dominicales, mariages, funérailles. Un maillage qui, par
ailleurs, a pu aller de pair dans les siècles passés avec un
contrôle de type disciplinaire : la paroisse comme panoptique,
où le curé de sa chaire peut surveiller et corriger les mœurs. Ce
modèle, cliniquement mort depuis déjà peut-être 40 ans, continue
néanmoins à imprégner les comportements et les imaginaires, à
l'image de ces personnages de dessins animés courant dans le vide
sans s'en rendre compte une fois la falaise dépassée. Bonne
nouvelle : l'Eglise nous propose maintenant un nouveau modèle
pastoral, impulsé par le pape François dès sa première
exhortation apostolique, La Joie de l'Evangile. Un modèle encore
largement à construire, où la communion fraternelle et la mission
seront comme les deux faces d'un même vécu spirituel.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Vatican II, des laïcs tournés vers le monde</h3>
<div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce nouveau modèle élargit et nuance un petit peu, me semble-t-il, la place des laïcs telle que spécifiée lors du Concile Vatican II. Dans la constitution dogmatique sur l'Eglise (<i>Lumen Gentium</i>) <span style="color: #b45f06;">[<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515#sdfootnote1sym">1</a>]</span>, tout comme dans le décret sur l'apostolat des laïcs (<i>Apostolicam Actuositatem</i>) <span style="color: #b45f06;">[<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515#sdfootnote2sym">2</a>]</span>, la mission des laïcs est présentée comme principalement tournée vers le monde, à travers leur famille, leur vie professionnelle, afin que les valeurs chrétiennes se diffusent peu à peu dans les différentes dimensions de la vie sociale – l'action caritative et les mouvements d'Action catholique étant cités en exemples. Les ministres ordonnés (évêques, prêtres) sont eux présentés comme davantage tournés par leur vocation propre <span style="color: #b45f06;">[<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515#sdfootnote3sym">3</a>]</span> vers la vie liturgique et la célébration des sacrements, ainsi que vers le gouvernement des âmes en vue de leur sanctification. Dans le décret sur le ministère et la vie des prêtres (<i>Presbyterorum Ordinis</i>), ils sont présentés comme exerçant trois principales fonctions : « ministres de la Parole de Dieu » (PO 4), « ministre des sacrements et de l'eucharistie » (PO 5) et « chefs du peuple de Dieu » (PO 6). En somme, dans l'ecclésiologie de Vatican II, les laïcs semblent davantage tournés vers le monde, exerçant un apostolat vers l'extérieur de l'Eglise – <i>ad extra</i> ; et les ministres ordonnés tournés davantage vers le peuple de Dieu, exerçant leur ministère sacramentel vers l'intérieur de l'Eglise – <i>ad intra</i>. Les diacres permanents jouant en quelque sorte sur les deux tableaux, consacrés à la fois pour un rôle sacramentel et pour une mission vers le monde.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Aujourd'hui, un apostolat par la communauté chrétienne vivante</h3>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La pastorale en pôle
missionnaire apporte ici, me semble-t-il, si ce n’est un changement
du moins une inflexion, une remise en cause de cette stricte
différenciation entre un apostolat orienté vers l’intérieur ou
vers l’extérieur de l’Eglise, <i>ad-intra</i> ou <i>ad-extra</i>. Non pas au
sens d'une cléricalisation des laïcs, qui conduirait à les faire
travailler <i>ad-intra</i> pour « faire tourner la boutique ».
Mais au contraire dans le respect de la vocation propre de chacun,
avec la conviction que cette frontière entre apostolat intérieur et
extérieur s'estompe, se brouille. Dans une France où l'Eglise est à
la fois quantitativement et culturellement minoritaire, la vie
paroissiale sacramentelle ne peut plus être un simple lieu de
ressourcement en vue d'un apostolat extérieur. Elle devient
elle-même un lieu d'apostolat. Elle devient notre meilleure surface
de contact avec le monde. Elle devient le lieu à travers lequel nos
concitoyens vont entendre parler des chrétiens, les rencontrer, voir
comme ils s’aiment et comme ils les aiment (voir par exemple <a href="http://www.lavie.fr/spiritualite/temoins/christophe-flipo-j-ai-quitte-ma-loge-pour-le-christ-12-10-2016-76868_688.php" target="_blank">ce témoignage</a>)... Ainsi, la célébration
des sacrements ne peut plus être simplement le fait du prêtre, mais
devrait être portée par toute la communauté pour toucher
réellement les cœurs – y compris pour les célébrations où la
plupart des participants ne sont pas pratiquants (baptêmes,
mariages, funérailles). Ainsi, l'annonce de la Parole dans le monde
doit s'accompagner d'une invitation à la découverte de la vie
sacramentelle. Ne pouvant plus reposer sur des fondations culturelles
préexistantes pour la soutenir, elle ne peut plus simplement
rappeler le message évangélique, mais doit faire découvrir le
Christ présent dans son Eglise.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Aujourd’hui, l’on ne
vient plus guère au Christ par l’intellect, par une réflexion sur
soi-même, les illusions de l’amour-propre, sur le monde ou la
nature – chemin pour lequel la lecture de Pascal fut un guide
emblématique jusqu’à il y a peut-être une soixantaine d’années,
dans une autre culture, encore imprégnée des humanités et pétrie
par les classiques. Non, désormais on vient au Christ par le cœur.
Par l’amour. A la fois par la chaleur d'une rencontre humaine avec
ses témoins, et par celle de la rencontre directe avec le Christ,
dans notre monde si froid. Ainsi, dans les parcours Alpha, les
moments les plus forts qui ressortent en bilan sont souvent les
repas : se sentir accueilli gratuitement, dans son corps (le
repas) et son âme (les échanges). Et les catéchumènes nous
parlent souvent de leur rencontre avec Dieu en des termes emplis
d’affects. La vie liturgique est par elle-même catéchétique, à
condition d’être vécue dans une communauté vivante –
accueillante, fraternelle, missionnaire.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
D'une logique gestionnaire à une logique missionnaire</h3>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Aujourd’hui, la logique de nos paroisses ne peut plus rester celle de la gestion, mais doit davantage devenir celle de la mission, une mission adaptée à chaque terrain, en fonction des charismes présents dans chaque communauté et qui rendent chacune unique. Passer d’une logique de gestion, où l’essentiel était d’assurer la « permanence des sacrements » et ce qui en découlait (catéchisme, etc.) à une logique missionnaire, où l’essentiel est que la communauté suscite de nouveaux disciples du Christ. Encore peut-être une inflexion par rapport au concile Vatican II. Alors que le décret sur l’activité missionnaire de l’Eglise (<i>Ad Gentes</i>) semble considérer la mission comme un processus fini, avec un début (l’arrivée de missionnaires) et une fin (l’établissement d’églises locales), tourné vers l’extérieur de l’Eglise, la mission est désormais perçue <span style="color: #b45f06;">[<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515#sdfootnote4sym">4</a>]</span> comme faisant partie à la fois de l’être même de l’Eglise et de celui de chaque baptisé. Comme une facette indispensable de l’agir-en-chrétien.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Grandir en sainteté</h3>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Bref, les pôles
missionnaires vont certes permettre de regrouper les bonnes
volontés ; mais ils ne seront fructueux que si nous allons plus
loin que cela. Si nous passons d'une logique territoriale à une
logique nouvelle, où <i>ad-intra</i> et <i>ad-extra</i> se rejoignent en un
même <i>ad-omnes</i>, vers tous. Si chaque pôle missionnaire devient localement la
communauté des amoureux du Christ, qui vont ensemble célébrer,
annoncer et servir. Une communauté qui donne envie, par sa vie
fraternelle, par son unité dans la diversité des personnes qui la
composent, etc. Une communauté en croissance de Sainteté, qui sait
que la mission n’est pas sa propriété, mais d'abord l'affaire du
Seigneur. Une communauté où chaque membre grandit dans sa vie
spirituelle et humaine en participant à l'annonce de la bonne
nouvelle.</div>
<blockquote class="tr_bq" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
« L’évangélisation
est la tâche de l’Église. Mais ce sujet de l’évangélisation
est bien plus qu’une institution organique et hiérarchique, car
avant tout c’est un peuple qui est en marche vers Dieu... Chaque
baptisé, quels que soient sa fonction dans l’Église et le niveau
d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation,
et il serait inadéquat de penser à un schéma d’évangélisation
utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du peuple fidèle
serait seulement destiné à bénéficier de leurs actions. La
nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit
protagoniste d’une façon nouvelle. Cette conviction se transforme
en un appel adressé à chaque chrétien, pour que personne ne
renonce à son engagement pour l’évangélisation » (La Joie
de l'Evangile, 120)</blockquote>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="border-bottom: 1px solid #000000; border-left: none; border-right: none; border-top: none; margin-bottom: 0cm; padding-bottom: 0.07cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
</div>
<div id="sdfootnote1">
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a class="sdfootnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a>
« La vocation propre des laïcs consiste à chercher le règne
de Dieu précisément à travers la gérance des choses temporelles
qu'ils ordonnent selon Dieu… C'est à eux qu'il revient...
d'éclairer et d'orienter toutes les réalités temporelles
auxquelles ils sont étroitement unis, de telle sorte qu'elles se
fassent et prospèrent constamment selon le Christ... » (LG
31)</div>
<div class="sdfootnote" style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a class="sdfootnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a>
« Les laïcs doivent assumer comme leur tâche propre le
renouvellement de l'ordre temporel... Membres de la cité, ils ont à
coopérer avec les autres citoyens suivant leur compétence
particulière en assumant leur propre responsabilité et à chercher
partout et en tout la justice du Royaume de Dieu » (AA 7)</div>
<div class="sdfootnote" style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a class="sdfootnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a>
« La fonction des prêtres, en tant qu’elle est unie à
l’ordre épiscopal, participe à l’autorité par laquelle le
Christ édifie, sanctifie et gouverne son Corps… C'est par le
ministère des prêtres que se consomme le sacrifice spirituel des
chrétiens, en union avec le sacrifice du Christ... » (PO 2)</div>
<div class="sdfootnote" style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a class="sdfootnotesym" href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a>
« La mission évangélisatrice, continuation de l’œuvre
voulue par le Seigneur Jésus, est pour l’Eglise nécessaire et
irremplaçable, expression de sa nature même. » (Benoit XVI,
Motu Proprio <i>Ubicumque et semper</i>, instituant le conseil pontifical
pour la promotion de la nouvelle évangélisation)
</div>
<div class="sdfootnote" style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-80100690598046871702016-04-08T23:13:00.001+02:002016-05-03T13:28:22.979+02:00abus, théologie<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 14.0pt;">Abasourdi. Je suis abasourdi
par les réactions de nos évêques à ces crimes commis par des clercs. Ou plutôt
abasourdi par leur silence théologique sur ces questions. Comme si c’était juste
une emmerde de plus, un truc de plus à traiter, à gérer. Comme si ces crimes n’offensaient
pas le Christ et l’ensemble de son corps qu’est l’Eglise. Comme s’il n’y avait
rien de théologique à dire ou à découvrir – sous l’inspiration de l’Esprit.
Mais non. Circulez, brave gens, circulez gentils catholiques. On gère. Faites-nous
confiance pour manager le problème, et puis voilà. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 14.0pt;">Pourtant, il y aurait de quoi
théologiser. Je ne sais pas moi, je ne suis pas théologien, mais il y a des
ressources. Matthieu 25, 40 : « Et le Roi leur répondra : “Amen, je
vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes
frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” » Matthieu 18, 2-6 : « Alors
Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, et il déclara : «
Amen, je vous le dis (…) Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour
un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu’on lui
accroche au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’il soit englouti
en pleine mer. » Et Marc 9, 43 ne peut-il concerner aussi les membres du
corps du Christ ? « Si ta main est pour toi une occasion de chute,
coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en
aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 14.0pt;">Car ces crimes contre des
enfants sont d’abord et toujours des abus spirituel. Tirer parti de sa charge
ecclésiastique, de son autorité de clerc, de son « in persona Christi »
pour abuser d’autrui, le chosifier. Ces clercs abuseurs ne sont jamais de
pauvres types en difficulté dans leur ministère, mais des êtres « charismatiques »,
« avec une aura », inspirant respect et obéissance, comme le montrent
les <a href="http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/le-pere-preynat-a-detruit-ma-famille-04-04-2016-71963_16.php">récits
de victimes</a>…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 14.0pt;">Le <a href="http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/07/07/01016-20140707ARTFIG00275-pedophilie-le-coup-de-colere-du-pape-francois-contre-la-terrible-obscurite-de-l-eglise.php">pape
François</a> a lui saisi la portée théologique de ce qui se joue, déclarant qu’
« abuser un enfant revenait à trahir le corps du Christ, à faire une messe
noire », action passible d’excommunication, selon le droit canon. Car ces
«petits garçons et petites filles» avaient été «confiés aux clercs pour leur
charisme sacerdotal qui devait les conduire à Dieu» mais «ils les ont sacrifiés
à l'idole de leur concupiscence», comme des loups simoniaques. Matthieu 7, 15 :
« Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis,
alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. » <a href="http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/France/Mgr-Rey-demande-messes-reparation-pour-victimes-pedophilie-2016-03-24-1200748944">Mgr
Rey</a>, après Mgr Blanquart, invite ainsi les prêtres dans les paroisses « à
célébrer des messes de réparation à l’intention des victimes » ; rappelant
que les messes de réparation sont habituellement dites après la profanation du
tabernacle, lieu de la Présence réelle de Dieu et donc « lieu le plus sacré de
l’église », il demande que « ces messes soient célébrées pour les victimes
profanées en leur chair ». <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 14.0pt;">D’aucuns trouveront peut-être
qu’on ne peut mêler ainsi la théologie à l’actualité. Que la théologie est
plutôt une activité de salon, réservée aux discussions entre bac+8. C’est
oublier que les pères de l’Eglise, eux qui ont mis en forme nos dogmes durant
les premiers siècles, étaient pour la plupart des pasteurs, des évêques. Que
leur théologie – nos dogmes – s’est faite en réponses à des événements
concrets, dans les controverses. La Cité de Dieu, rédigée par Saint Augustin évêque d’Hippone, s’ouvre ainsi sur les conséquences à la fois spirituelles et très concrètes du
sac de Rome par les barbares. Oublier aussi combien le catholicisme sait traduire sa théologie en symboles, en rituels, la rendre accessible à nos sens. </span><br />
<span style="font-size: 14.0pt;"><br /></span>
<span style="font-size: 14.0pt;">Alors pitié, chers pasteurs, allez au delà des réflexions juridiques ou de la gestion de crise ; faites de la
théologie incarnée !<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-size: 14.0pt;"><br /></span>
<span style="font-size: 14.0pt;">PS : voir aussi ces deux billets justes et documentés : <a href="http://www.koztoujours.fr/aux-agneaux-immoles" target="_blank">Aux agneaux immolés</a> par Koz et <a href="http://www.renepoujol.fr/spotlight-des-verites-qui-continuent-deffrayer/" target="_blank">Spotlight : des vérités qui continuent d’effrayer</a> par René Poujol, ainsi que cet <a href="http://www.lavie.fr/debats/edito/pedophilie-veut-on-en-finir-03-05-2016-72675_429.php" target="_blank">éditorial de Jean-Pierre Denis</a> dans La Vie.</span></div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-56480305654073927282015-09-30T22:24:00.001+02:002016-10-17T12:39:19.430+02:00Pourquoi les CSP+ sont-ils surreprésentés dans l’Eglise en France ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs9boJzi0kIyV2lcpzQqbBldIfzElyXTb9f_4TMZoL4pawBwTK_py_IpDP5G10GpjNGZAYsFoc094JUIT_zcUNm2kejXQAf-8oPN0hnZY8Pv8gaK_pwly-80Vl65Sv7jLPPHhExR9GYqMA/s1600/Image1.gif" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="123" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs9boJzi0kIyV2lcpzQqbBldIfzElyXTb9f_4TMZoL4pawBwTK_py_IpDP5G10GpjNGZAYsFoc094JUIT_zcUNm2kejXQAf-8oPN0hnZY8Pv8gaK_pwly-80Vl65Sv7jLPPHhExR9GYqMA/s200/Image1.gif" width="200" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Depuis longtemps la question m'interpelle. Voici en vrac 15 idées de réponses possibles… plus ou moins simplistes et caricaturales… mais dont aucune ne me semble pleinement convaincante… <u>à vous d’ajouter les vôtres</u> !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
1.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Il n’y a pas plus de CSP+ qu’avant, ce sont juste les autres qui sont partis.</div>
<div style="text-align: justify;">
2.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>On s’interroge davantage sur le sens de la vie quand on a des choses à perdre, donc que l’on possède.</div>
<div style="text-align: justify;">
3.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>La foi n’est plus portée par la culture ambiante, donc nécessite des efforts importants pour la découvrir (formation, effort intellectuel, etc.)</div>
<div style="text-align: justify;">
4.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Le saut de la foi implique une mise en sommeil de l’esprit critique, ce qui correspond davantage à l’éducation bourgeoise traditionnelle.</div>
<div style="text-align: justify;">
5.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Ceux qui ont mauvaise conscience de leurs richesses se tournent vers la justification par la foi.</div>
<div style="text-align: justify;">
6.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>La spécificité du message évangélique par rapport aux valeurs « humanistes » n’a pas été assez annoncée pendant les 40 dernières années. </div>
<div style="text-align: justify;">
7.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>On prête davantage d’importance à la transmission de ses racines dans les milieux bourgeois.</div>
<div style="text-align: justify;">
8.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>La piété populaire a été dévalorisée dans l’Eglise, il n’y a plus de modèle de foi populaire – un curé d’Ars ne passerait plus le séminaire aujourd’hui.</div>
<div style="text-align: justify;">
9.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>La culture catholique se rapproche davantage de la culture bourgeoise classique (peinture, musique, etc.) que de la culture populaire, ce qui la rend plus accessible à ceux qui ont été éduqués dans cette première.</div>
<div style="text-align: justify;">
10.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>L’Eglise a toujours été du côté des dominants.</div>
<div style="text-align: justify;">
11.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Le catholicisme ne s’intéresse plus à la justice sociale mais au sociétal, ce qui l’éloigne du peuple pour qui ces questions sont secondes.</div>
<div style="text-align: justify;">
12.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Le christianisme a historiquement attiré des classes sociale à la fois favorisées et conscientes de leur vulnérabilité (e.g. les femmes patriciennes dans l’empire romain) ; c’est le cas aujourd’hui de la bourgeoisie traditionnelle.</div>
<div style="text-align: justify;">
13.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>La fraternité est plus forte dans les classes populaires que dans les milieux favorisés, ce qui conduite ces derniers à la rechercher dans les communautés ecclésiales. </div>
<div style="text-align: justify;">
14.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Les classes moyennes sont davantage marquées par une culture « mass media » dont les valeurs sont largement contradictoires avec la foi chrétienne. </div>
<div style="text-align: justify;">
15.<span class="Apple-tab-span" style="white-space: pre;"> </span>Le saut de la foi implique une prise de risque (remettre en cause son mode de vie, regard des autres, etc.), moins facile pour ceux qui ont moins de ressources (confiance en soi, autonomie, etc.)<br />
<br />
<b>Addendum</b> : une version étendue de ce billet, qui passe en revue chacun de ces points, a été publiée sur le site de la revue Limite :<br />
<a href="http://revuelimite.fr/le-catholicisme-est-il-substantiellement-un-truc-de-bourgeois" target="_blank"><b>"le catholicisme est-il substantiellement un truc de bourgeois"</b></a></div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-9378106875497455082015-09-24T16:39:00.001+02:002015-09-26T15:36:24.969+02:00ce qui nous unit...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://s2.dmcdn.net/DD-He/x240-G2n.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://s2.dmcdn.net/DD-He/x240-G2n.jpg" height="111" width="200" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Parfois, j’envie les gens qui ont des idées sur tout, tout de
suite ; que penser du PS, du FN, des évêques, de la finance, de la Syrie,
de la Grèce... Ceux qui réussissent à expliquer la plupart des situations à
l’aide de quelques concepts bien sentis. C’est drôlement pratique les concepts
pour avoir des certitudes… </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Un concept comme <i>l’extrême-droite</i>
permet de ranger Marion aux côtés de Pétain ou Mussolini ; celui de <i>socialisme</i> François et Jean-Christophe au
voisinage de Blum et Jaurès ; celui d’<i>ultralibéralisme
</i>d’embrasser d’un mot d’un seul tous les maux du capitalisme d’aujourd’hui –
s’évitant du coup de préciser ce qui est néfaste, à qui, pourquoi, comment, etc.
<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;">Mais j’admire ceux qui essayent de penser sans recourir à ces
béquilles, qui cherchent à comprendre avant d’expliquer. </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;">Un </span><span style="font-size: 18.6667px;">maître</span><span style="font-size: 14pt;"> en la
matière est sans doute Michel Foucault, lui qui écrivit une œuvre magistrale
sur le pouvoir et l’Etat en refusant obstinément de conceptualiser l’un comme l’autre.
Non Foucault ne conceptualise pas. Il dissèque. </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;">On trouve notamment dans ses </span><a href="http://www.seuil.com/livre-9782020324014.htm" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;" target="_blank">cours au collège de Francede 1978-1979</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;"> une enquête minutieuse sur ce qu’est le néolibéralisme, ses
origines, comment et contre quoi ce corpus se construit, etc. Comme il le
souligne, seul ce niveau d’analyse permet une critique qui ne rate pas sa
cible :</span></div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">« Adam Smith, Marx, Soljenitsyne, laissez-faire, société
marchande et de spectacle, univers concentrationnaire et goulag : voilà en
gros les trois matrices analytiques et critiques avec lesquelles d’ordinaire on
aborde ce problème du néolibéralisme, ce qui permet donc de n’en faire
pratiquement rien du tout, de reconduire itérativement le même type de critique
depuis deux cents ans, cent ans, dix ans. Or, ce que je voudrais vous montrer,
c’est que justement le néolibéralisme est tout de même quelque chose
d’autre. » <i>page 136</i></span></blockquote>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Il nous livre ainsi une synthèse précise du projet néolibéral, dans
ses différences avec le libéralisme classique :<o:p></o:p></span></div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">« Pour le néolibéralisme, le problème n’est pas du tout de
savoir, comme dans le libéralisme de type Adam Smith, le libéralisme du XVIIIe
siècle, comment à l’intérieur d’une société politique toute donnée, on pouvait
découper, ménager un espace libre qui serait celui du marché. Le problème du
néolibéralisme, c’est de savoir comment on peut régler l’exercice globale du
pouvoir politique sur les principes d’une économie de marché (…) de rapporter,
de référer, de projeter sur un art général de gouverner les principes formels
d’une économie de marché. » <i>page 137</i></span></blockquote>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">En conclusion de cet ouvrage, Foucault revient sur les
conséquences de cette vision néolibérale sur le lien social, au détour d’une
analyse du rôle de la société civile chez <a href="https://lectures.revues.org/16395" target="_blank">Ferguson </a>: <o:p></o:p></span></div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"> « Le lien économique
va, à l’intérieur de cette société civile où il peut prendre place, jouer un
rôle très curieux, puisque, d’une part, il va lier les individus entre eux par
la convergence spontanée des intérêts, mais il va être, en même temps, principe
de dissociation. (…) Le lien économique va, -en quelque sorte en marquant, en
appuyant, en rendant plus incisif l’intérêt égoïste des individus-, tendre à
défaire perpétuellement ce que le lien spontané de la société civile aura noué. (…)
Plus on va vers un état économique, plus paradoxalement le lien constitutif de
la société civile se défait et plus l’homme est isolé par le lien économique
qu’il a avec tout le monde et n’importe qui. » <i>Page 306-307</i></span></blockquote>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Cela ne sonne-t-il pas d’actualité, cette dissolution des liens de
base de la société par le lien économique ? A l’heure où même notre plus
intime rapport à l’autre est outillé par des places de marché informatisées (aum,
gleeden, tinder…), nos rencontres ne sont-elles pas souvent réductibles à la
mise en relation de deux égoïsmes – comme dans tout lien commercial ? Où
est l’oubli de soi ? Où est le courage ? Où est l’amour ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Et une telle instrumentalisation du lien au service des intérêts
égoïstes de chacun ne déborde-t-elle pas les relations entre individus pour
toucher la nation tout entière ? Car s’il est vrai qu’une nation se
constitue par un peuple, un territoire et la volonté de vivre ensemble, où est
cette volonté aujourd’hui… Avons-nous encore, même un petit peu, la volonté
de vivre – au risque de mourir – ensemble ? </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;">Si, comme le soulignait Foucault à
la suite de Ferguson, le lien économique, l’association des égoïsmes ne peut
constituer la base d’une société civile, alors qu’est ce qui nous relit ? nous
unit ? </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Pendant des années, cela allait de soi. Ce qui nous
unissait ? Et bien une certaine idée de la France, de son histoire, de sa
mission. Pas de contre-récit possible sans être refoulé hors de la communauté nationale.
Puis, lorsque ce lien disparut peu à peu, il fut de bon ton d’esquiver la question en
s’abritant derrière un discours sur « le vivre ensemble », sans bien
savoir ce qui dans ces termes transcendait une simple mise en commun de nos
égoïsmes. </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<o:p></o:p><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Aujourd’hui où cette question ne peut plus être éludée, nos
gouvernants semblent apporter en réponse des concepts à majuscule. La
République. La Laïcité… des concepts que l’Ecole reçoit pour mission de transmettre
et incarner. </span><br />
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://a136.idata.over-blog.com/0/44/56/96/DESSIN-MORALE-LAIQUE.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://a136.idata.over-blog.com/0/44/56/96/DESSIN-MORALE-LAIQUE.jpg" height="131" width="200" /></a></div>
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 18.6667px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 18.6667px;">Au-delà de la faisabilité même de cette mission dans les conditions actuelles...</span></span><br />
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 18.6667px;">c’est, </span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;">je crois, céder à une double illusion. </span><br />
<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;"><br /></span>
<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;"><br /></span>
<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;">Tout
d’abord, des concepts ne forment pas un projet. Quelle est la volonté, le
projet collectif que porte la France ? Devenir une République
Laïque ? Elle l’est, depuis au moins 101 ans déjà. Rester une République
Laïque alors ? Mais la simple volonté de conserver ce qui est – voire de restaurer
ce qui a été – ne construit pas un projet pour l’avenir. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.seuil.com/images/couv/b/9782020556699.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.seuil.com/images/couv/b/9782020556699.jpg" height="320" width="217" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Ensuite, ces concepts
ne peuvent vivre hors sol, imposés d’en haut. On trouve une analyse
passionnante là-dessus dans un récent <a href="http://www.seuil.com/livre-9782020556699.htm" target="_blank">bouquin d’Olivier Roy</a> (à gauche sur la
photo de couverture) avec Jean-Louis Schlegel (non, à droite ce n’est pas lui :).
Au fil de ce livre sur sa vie se croisent ses rencontres avec l’islam politique
et avec la gauche française. Curieusement, ces deux expériences semblent aboutir à une
conclusion similaire : une foi – au sens d’une foi explicitement
religieuse tout comme au sens de convictions pré-politiques sur ce que doit
être une vie bonne dans des institutions justes – ne peut que se vider de sa
substance vitale lorsqu’elle asservie par une institution. D’où l’échec
programmé de l’islam politique. Voyez l’Iran – pays sensément gouverné par la
religion depuis 1979, pays où l’athéisme est aujourd’hui le plus répandu du
Moyen-Orient en particulier dans la jeune génération. Voyez le mitterrandisme, tous
ces militants associatifs portant l’espérance de faire advenir un monde
meilleur devenus simples relais d’une politique d’Etat au sein de la fonction
publique (notamment territoriale), ex-robins des bois travaillant pour le roi –
<a href="http://www.deezer.com/search/ex%20robin%20des%20bois" target="_blank">bonus musical</a>.
<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Il me semble que le bout d'une possible réponse est la foi.
Notre pays ne manque-t-il pas de fois ? qu’elle soit foi religieuse ou
simple foi en des valeurs qui transcendent et questionnent mon bien-être… La
volonté de vivre ensemble ne se résume-t-elle pas partiellement à une question
de foi : en quoi croyons-nous ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Dans une société pluraliste, cette foi ne peut sans doute être que
multiple. Car une foi personnelle ne vient jamais d’en haut, de l’Etat
ni de Rome, jamais de façon imposée : pas de contrainte en matière de religion… mais de l'adhésion libre et personnelle à un système de valeurs partagé par un collectif,
système qui me dépasse et que je vais incarner dans ma vie quotidienne et mes
engagements. Donc, à priori, pas de raison qu'une seule et unique foi soit partagée ici-bas... </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;">Et dans une démocratie, chaque foi se doit d’en admettre
d’autres, sans revendiquer l’exclusivité du bien, du bon - y compris d'ailleurs la foi humaniste laïque.</span><br />
<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;"><br /></span>
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 18.6667px;">Mais si l’adhésion à des valeurs collectives reste bien perçue dans notre pays, la religion a elle mauvaise presse. Le mot vient pourtant du latin religare, relier. Et il me semble que la religion peut constituer un facteur d’unité, même pour ceux qui n’en sont pas, dans la mesure où cette foi nous met en mouvement pour rendre plus fraternel le monde qui nous entoure. Je connais trop peu l’islam pour en parler, et ne sais pas si chaque homme y est considéré comme un frère, quelle que soient ses convictions. Mais c’est bien le cas du christianisme, et notamment du catholicisme tel que réaffirmé dans la constitution <a href="http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19641121_lumen-gentium_fr.html" target="_blank">Lumen Gentium</a> :</span></span> </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">« [L’Eglise est] dans le Christ, en quelque sorte le
sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec
Dieu et de l’unité de tout le genre humain ». </span></blockquote>
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Comme le soulignait François-Xavier Bellamy <a href="http://fr.aleteia.org/2015/07/16/francois-xavier-bellamy-a-paray-le-monial-vous-etes-deja-tous-engages-en-politique-que-vous-le-vouliez-ou-non/" target="_blank">cet été</a>, les chrétiens sont tous appelés à prendre soin du lien :</span><br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">« en tant que chrétiens, il nous appartient de témoigner et de faire comprendre autour de nous la réalité de ce lien qui nous attache les uns aux autres </span>».</blockquote>
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 18.6667px;">De par leur foi - personnelle mais partagée et nourrie ecclésialement – des chrétiens forment la cheville ouvrière de tant d’associations de la solidarité et du lien social. Du secours catholique aux restos du cœur, du cinéma associatif à la chorale du coin. Ils ne sont pas dans une perspective communautaire du rester entre-soi, mais ouverts sur le monde. Souvent d’ailleurs aux côtés de gens inspirés par la foi communiste, à qui l’espérance en un monde meilleurs donne le désir et la force de transcender l’égoïsme. Toujours <a href="http://www.reseau-canope.fr/poetes-en-resistance/poetes/louis-aragon/la-rose-et-le-reseda/" target="_blank">la Rose et le Réséda</a>.</span></span><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 18.6667px;"> </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 18.6667px;"><br /></span></span><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://cahierslibres.fr/wp-content/uploads/2014/05/RoseR%C3%A9s%C3%A9da.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://cahierslibres.fr/wp-content/uploads/2014/05/RoseR%C3%A9s%C3%A9da.jpg" height="240" width="320" /></a></div>
<o:p></o:p><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;">Certes une foi peut aussi être dangereuse. En Europe, les fois
patriotiques furent il y a cent ans le fourrier des charniers. Mais pour être
brutal, ne crève-t-on pas aujourd’hui d’un déficit de foi et d’engagement
plutôt que d’un excès ?</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;">Enfin, un aspect important de la foi est sans doute son exigence interne
de cohérence. « Montre-moi donc ta foi qui n’agit pas… » </span></span><a href="http://aelf.org/bible-liturgie/Jc/Lettre+de+saint+Jacques+Ap%C3%B4tre/chapitre/2" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;" target="_blank">dit l’apôtre</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;"> – dans un passage que l’on
pourrait traduire en français courant par quelque chose comme « eh bouffon,
si tu crois et que ça change rien dans ta vie, elle est morte ta foi vieux ».
La foi engage toute la vie, dans sa dimension relationnelle comme sociale ou
politique. Le poète anglais John Milton liait audacieusement au XVIIe siècle vie
conjugale et vie politique ; le droit pour un homme de se séparer de sa
femme et celle pour un citoyen de son souverain. Aujourd’hui où sont banalisés
le divorce comme l’abstention, nous avons peut-être besoin de revaloriser la fidélité.
Revaloriser le lien, le fait de dépendre de. </span><span style="font-size: 18.6667px;">Abdiquer</span><span style="font-size: 14pt;"> librement une partie de
ma liberté en vue d’un plus grand bien. C’est je crois l’un des fondements du
projet personnaliste </span></span><a href="http://www.espritcivique.org/index/?p=12" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;" target="_blank">d’Esprit Civique</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;"> et des </span></span><a href="http://www.lavie.fr/blog/les-poissons-roses/contre-l-individualisme-refonder-la-politique-par-le-lien,2598" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 14pt;" target="_blank">Poissons Roses</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;">.<o:p></o:p></span></span><br />
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><span style="font-size: 14pt;">N'est-il pas temps en France de revaloriser la foi comme l'une des rares sources qui nous restent d'engagement au service du lien, comme </span><span style="font-size: 18.6667px;">antidote</span><span style="font-size: 14pt;"> au poison social de cette </span><span style="font-size: 18.6667px;">concurrence</span><span style="font-size: 14pt;"> des égoïsmes qui fonde l'anthropologie néolibérale ?</span></span></div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-32197547881632473552015-07-13T09:50:00.003+02:002015-07-13T11:43:01.795+02:00l'Allemagne et la puissance<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px; margin-bottom: 6px;">
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/12/BRD.png/310px-BRD.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/12/BRD.png/310px-BRD.png" width="271" /></a></div>
<br />
En écho à l'actualité, deux extraits de mes livres de chevet du moment... Le premier souligne combien le projet européen inclut une domestication de la puissance allemande, au service notamment de l'impérialisme français - le passage ci-dessous est une analyse dans le temps-long, à partir des <a href="http://www.canalacademie.com/ida1003-1648-Westphalie-ou-la-creation-de-l-Europe-moderne.html" target="_blank">traités de Westphalie</a> en 1648.</div>
</div>
<div style="background-color: white; margin-bottom: 6px;">
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="line-height: 19.3199996948242px;"><span style="color: #b45f06; font-size: x-large;">«</span><span style="color: #141823; font-size: 14px;"> Il ne faut jamais oublier ceci : c'est que l'Europe comme entité juridico-politique, l'Europe comme système de sécurité diplomatique et politique, c'est le joug que les pays les plus puissants (de cette Europe) ont imposés à l'Allemagne chaque fois qu'ils ont essayé de lui faire oublier le rêve de l'empereur endormi, que ce soit Charlemagne ou Barberousse ou [Hitler]. </span></span></span></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">L'Europe, c'est la manière de faire oublier à l'Allemagne l'Empire. Et il ne faut donc pas s'étonner que, si l'empereur </span></span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">effectivement</span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;"> </span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">ne se réveille jamais, l'Allemagne se redresse parfois et dise</span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;"> : "Je suis l'Europe ; je suis l'Europe puisque vous avez voulu que je sois l'Europe." Et elle le dit précisément à ceux qui ont voulu qu'elle soit l'Europe, et qu'elle ne soit rien que l'Europe, à savoir l'impérialisme français, la domination anglaise ou l’expansionnisme russe. </span></span></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">On a voulu substituer en Allemagne au désir d'empire, l'obligation de l'Europe. "Et bien, répond donc l'Allemagne, qu'à cela ne tienne puisque l'Europe sera mon empire. Il est juste que l'Europe soit mon empire, dit l'Allemagne, puisque vous n'avez fait l'Europe que pour imposer à l'Allemagne la domination de l'Angleterre, de la France et de la Russie." Il ne faut pas oublier cette petite anecdote lorsque, en 1871, Thiers discutait avec le plénipotentiaire allemand que s'appelait, je crois, Ranke et qu'il lui disait : "Mais enfin, contre qui vous battez-vous ? Nous n'avons plus d'armée, plus personne ne peut vous résister, la France est épuisée, la Commune a porté le dernier coup aux possibilités de résistance, contre qui faites-vous la guerre ?", Ranke a répondu : "Mais voyons, contre Louis XIV."</span></span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;"><br /></span></span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">Michel Foucault, Sécurité, Territoire, Population, Cours au Collège de France, 1977-1978, Leçon du 22 mars 1978.</span></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;"><br /></span>
<span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">Le second analyse le rôle de la puissance économique dans la reconstruction de l'Allemagne d'après-guerre,</span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;"> </span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">en ruine et ruinée, jusqu'à nos jours.</span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;"> </span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">La puissance politique lui étant désormais impensable, c'est sur le terrain économique qu'elle a pu redevenir une puissance. </span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">Ce n'est pas la volonté politique qui y institut le jeu économique mais, au contraire, c'est la bonne gestion économique qui y produit la légitimité politique. </span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">E</span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">ncore lors de la réunification, c'est bien la prospérité économique qui a attiré les Länder de l'est avant un projet politique</span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">. </span><span style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">Dès lors, il semble logique qu'elle conçoive la zone euro comme devant produire sa légitimité par une bonne gestion économique, et non comme une volonté politique devant primer sur les contingences économique - ce qui serait plutôt la conception française.</span></div>
</div>
<div style="background-color: white; font-family: helvetica, arial, sans-serif; line-height: 19.3199996948242px; margin-bottom: 6px;">
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<span style="color: #b45f06; font-size: x-large;">« </span><span style="color: #141823; font-size: 14px;">Dans l’Allemagne contemporaine, depuis 1948 jusqu’à aujourd’hui, c’est-à-dire pendant trente ans, il ne faut pas considérer que l’activité économique a été seulement une des branches de l’activité de la nation. Il ne faut pas considérer que la bonne gestion économique n’a eu d’autres effet et d’autre fin prévue et calculée que d’assurer la prospérité de tous et de chacun. En fait, dans l’Allemagne contemporaine, l’économie, le développement économique, la croissance économ</span><span class="text_exposed_show" style="color: #141823; display: inline; font-size: 14px;">ique produit de la souveraineté politique (…) L’économie produit de la légitimité pour l’Etat qui en est le garant (…)</span><span style="color: #141823; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;"> </span></blockquote>
<blockquote class="tr_bq" style="color: #141823; font-size: 14px;">
<span class="text_exposed_show" style="display: inline;"></span>Et quand je dis cela, je crois que ce n’est pas encore suffisant, car ce n’est pas seulement une structure juridique ou une légitimation de droit que l’économie apporte à un Etat allemand que l’histoire venait de forclore. Cette institution économique, la liberté économique que cette institution a pour rôle dès le départ d’assurer et de maintenir, produit quelque chose de plus réel, de plus concret, de plus immédiat encore, qu’une légitimation de droit. Elle produit un consensus permanent, un consensus permanent de tous ceux qui peuvent apparaitre comme agents dans, à l’intérieur des de ces processus économiques. Agents à titre d’ouvriers, agents à titre de patrons, agents à titre de syndicats. Tous ces partenaires de l’économie, dans la mesure même où ils acceptent ce jeu économique de la liberté, produisent un consensus qui est un consensus politique (…)</blockquote>
<blockquote class="tr_bq" style="color: #141823; font-size: 14px;">
Un Deutschmark solide, un taux de croissance satisfaisant, un pouvoir d’achat en expansion, une balance des paiements favorable, ce sont bien sûr dans l’Allemagne contemporaine les effets d’un bon gouvernement, mais c’est aussi, et jusqu’à un certain point c’est encore plus encore, la manière dont se manifeste et se renforce sans cesse le consensus fondateur d’un Etat que l’histoire, ou la défaite, ou la décision des vainqueurs, comme vous voudrez, venait de mettre hors-la-loi (…) L’histoire avait dit non à l’Etat allemand. C’est désormais l’économie qui va pouvoir lui permettre de s’affirmer.<br />
Michel Foucault, Naissance de la biopolitique, Cours au Collège de France, 1978-1979, Leçon du 31 janvier 1979.</blockquote>
</div>
</div>
<div class="text_exposed_show" style="background-color: white; color: #141823; display: inline; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.3199996948242px;">
<div style="margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br /></div>
</div>
</div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-8193280861606149282015-07-06T16:56:00.001+02:002015-07-10T19:18:25.054+02:00magie-stère<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.laboiteverte.fr/wp-content/uploads/2011/03/collage-carte-routiere-01.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.laboiteverte.fr/wp-content/uploads/2011/03/collage-carte-routiere-01.png" height="182" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;"> </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">« Magistère, nm. De magie car nul ne comprend
vraiment les raisons de ses préceptes, et de stère car ces derniers sont aussi lourds
à porter qu’une stère de bois <span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 13.5pt;"><span style="color: #783f04;">[1]</span></span></span></span>.</span> »</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">Voilà en gros l’opinion que je pouvais avoir <a href="http://lmvid.blogspot.fr/2013/05/1994-2010-mon-chemin-avec-leglise.html">il
y a quelques années</a>. </span><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">Les </span><a href="http://www.lavie.fr/debats/chretiensendebats/le-magistere-a-t-il-toujours-raison-12-06-2015-64149_431.php" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">débats</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">
</span><a href="http://aigreurs-administratives.blogspot.fr/2015/05/pourquoi-je-suis-reste-catholique.html" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">du</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">
</span><a href="https://cahierslibres.fr/tag/magistere/" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">mois</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;"> </span><a href="http://skro.hellabeth.com/?p=417" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">dernier</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;"> </span><a href="https://ryosai.wordpress.com/2015/06/10/pourquoi-je-reste-catholique-partie-i/" style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">sur</a><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">
le sujet m’ont à nouveau questionné. Aujourd’hui, j'ai moins de certitudes ; mais quelques convictions demeurent...</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraph" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]--><b><span style="color: #b45f06;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">1.<span style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: 7pt; font-stretch: normal;">
</span></span><!--[endif]--></span></b><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;"><span style="color: #b45f06;"><b>Le
magistère n’est pas un système disciplinaire</b> </span><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;"><span style="color: #783f04;">[2]</span></span></span><!--[endif]--></span>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">La discipline ne laisse jamais faire. Elle organise un
domaine dans lequel son pouvoir joue à plein et au sein duquel rien ne doit lui
échapper. Toute chose y est répartie selon un code du permis et du défendu ;
ou plutôt de l’obligatoire et du défendu. Même les plus petites choses doivent
être réglementées. L’ordre consiste alors à empêcher tout ce qui est interdit
et à réaliser tout ce qui est obligatoire. La bonne discipline vous dit, à
chaque instant, ce que vous devez faire. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">Le magistère ne doit pas être une discipline. Il est, me
semble-t-il, de l’ordre de <a href="http://lmvid.blogspot.fr/2015/06/le-gps-ou-le-chemin.html">la carte</a>. La
carte qui ne prescrit pas un chemin déjà écrit d’avance. La carte qui me donne
un moyen de voir différemment le monde qui m’entoure, me montre des écueils ou
des difficultés qu’on ne soupçonnait pas d’avance… Aide à s’orienter… Mais ne décide pas à ma
place. Et puis parfois, la carte ne colle pas bien à la réalité du terrain ;
de nouvelles constructions en sont absentes, des chemins autrefois praticables
sont maintenant effacés – presque plus personne ne les emprunte. Carte en main,
libre à chacun de choisir là où il va et comment s’y rendre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraph" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]--><b><span style="color: #b45f06;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">2.<span style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: 7pt; font-stretch: normal;">
</span></span><!--[endif]--></span></b><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;"><b><span style="color: #b45f06;">Le
magistère n’est pas incréé.</span></b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">Un magistère incréé, ce serait un magistère non écrit
de main d’homme mais directement issu du divin – un peu comme le coran ;) Le
magistère de l’Eglise catholique est, me semble-t-il, issu des hommes. Eclairés
par Dieu, certes, mais écrit par des hommes particuliers, à un moment historique
donné. Il n’est pas indemne des contingences de l’incarnation. Cela qui n’amoindrit
pas sa valeur. Après tout, chacun ou quasi considère maintenant la bible comme
un texte qui doit être lu sans oublier les conditions de son écriture. Comment
le magistère pourrait-il être en cela supérieur à la parole de Dieu ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;">Donc oui, la production de textes magistériels par des
hommes célibataires et ordonnés, dans des conditions historiques particulières,
influe nécessairement sur leur contenu. Mais oui, cela ne l’empêche pas d’être « vrai » - au sens où la
parole de Dieu est vraie. Vrai car recélant un appel pour chacun. Un appel à remettre
en question mes conduites, un appel à davantage de conversion dans les différents
domaines de ma vie. Un appel à ne jamais m’endormir dans la certitude de mon
bon droit <span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 13.5pt;"><span style="color: #783f04;">[3]</span></span></span><!--[endif]--></span>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div>
<!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<br />
<div id="ftn1">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/KEBI7382/Desktop/personnel/blo/Magist%C3%A8re.docx#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"> Toute ressemblance avec <a href="http://aelf.org/bible-liturgie/Mt/Evangile+de+J%C3%A9sus-Christ+selon+saint+Matthieu/chapitre/23" target="_blank">Mt 23</a> ne saurait être purement
fortuite.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn2">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/KEBI7382/Desktop/personnel/blo/Magist%C3%A8re.docx#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"> Au sens de Michel Foucault ;
ce paragraphe repose sur son cours au Collège de France 1977-1978 intitulé « Sécurité,
Territoire, Population ».</span><o:p></o:p></div>
</div>
<div id="ftn3">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/KEBI7382/Desktop/personnel/blo/Magist%C3%A8re.docx#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Helvetica 55 Roman"; font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: ZH-CN; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></a>
Et t<span style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 12pt;">oute
ressemblance avec <a href="http://aelf.org/bible-liturgie/Mt/Evangile+de+J%C3%A9sus-Christ+selon+saint+Matthieu/chapitre/25" target="_blank">Mt 25</a> ne saurait être purement fortuite non plus.</span><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><o:p></o:p></span></div>
</div>
</div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-1092774536623562962015-06-16T22:03:00.003+02:002015-06-18T09:45:50.850+02:00le visage de Vincent<div style="text-align: justify;">
Comme <a href="http://lesalternativescatholiques.fr/2015/06/14/la-science-la-politique-et-vincent-lambert/" target="_blank">beaucoup</a>, j'ai été saisi par la récente <a href="https://www.youtube.com/watch?v=x5wBOz627wU" target="_blank">vidéo </a>de Vincent Lambert. Peut-être car on y découvre un visage.</div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<i>« Je pense que l'accès au visage est d'emblée éthique. C'est lorsque vous voyez un nez, des yeux, un front, un menton, et que vous pouvez les décrire, que vous vous tournez vers autrui comme vers un objet. La meilleure manière de rencontrer autrui, c'est de ne pas même remarquer la couleur de ses yeux ! Quand on observe la couleur des yeux, on n'est pas en relation sociale avec autrui. La relation avec le visage peut certes être dominée par la perception, mais ce qui est spécifiquement visage, c'est ce qui ne s'y réduit pas. » (Emmanuel Levinas, Ethique et infini)</i></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
La médecine est une belle profession. Mais son problème premier n'est pas le visage. Ce sont les organes. Un médecin a ainsi <a href="http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/11068-Video-de-Vincent-Lambert-ce-sont-des-reactions-reflexeshttp://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/11068-Video-de-Vincent-Lambert-ce-sont-des-reactions-reflexeshttp://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/11068-Video-de-Vincent-Lambert-ce-sont-des-reactions-reflexes" target="_blank">affirmé </a>que ses yeux tournés vers la gauche montraient l'état végétatif de Vincent Lambert. Il n'a pas vu de visage, juste des globes oculaires.</div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<i>« Mais la relation au visage est d'emblée éthique. Le visage est ce qu'on ne peut tuer, ou du moins dont le sens consiste à dire : "tu ne tueras point". » (ibid.)</i></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Voir en Vincent un <a href="http://www.aleteia.org/fr/societe/article/vincent-lambert-ce-visage-qui-derange-5786785820966912" target="_blank">visage</a>, voilà ce qui peut-être suscite un effroi éthique. Le visage appelle, le visage parle.</div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<i>« Le "Tu ne tueras point" est la première parole du visage. Or c'est un ordre. Il y a dans l'apparition du visage un commandement, comme si un maître me parlait. Pourtant, en même temps, le visage d'autrui est dénué ; c'est le pauvre pour lequel je peux tout et à qui je dois tout. Et moi, qui que je sois, mais en tant que "première personne", je suis celui qui se trouve des ressources pour répondre à l'appel (...). » (ibid.)</i></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
"Prends soin de moi", appelle le visage, prends soin du pauvre que je suis. C'est l'honneur éthique de notre société de prendre soin de tous ceux que le handicap, la maladie, un accident ont réduit à n'être plus que visage, des visages sans capacité. Dans le soin de celui qui n'a plus de qualités se mesure peut-être notre humanité ? </div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-80437791928158362442015-06-08T22:41:00.001+02:002015-06-09T12:43:41.482+02:00le GPS ou le chemin ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTsDzIMJMJAv0lQNGTkaV1mqDo1KpFhao7_vADV-txBEY_XGreEeE1cn0TV" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTsDzIMJMJAv0lQNGTkaV1mqDo1KpFhao7_vADV-txBEY_XGreEeE1cn0TV" height="200" width="128" /></a></div>
Au détour d'un <a href="http://www.france-catholique.fr/EGLISE-DE-PURS-OU-NASSE-MELEE.html" target="_blank">entretien passionnant</a> entre Antonio Spadaro et Jean-Miguel Garrigues, je retrouve employée l'image de Dieu comme GPS, déjà entendue en paroisse. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Personnellement, je n'aime pas les GPS. Peut-être que je n'apprécie guère qu'une voix synthétique me dicte la voie à suivre, me retrouver au tournant à attendre ses instructions ? Je préfère, à l'ancienne, regarder la carte avant de partir - au pire sur les genoux en roulant, ou faire confiance à un copilote. Bref, que la décision au carrefour soit la mienne, ou celle d'une personne en qui je me fie. Je crois que je préfère me paumer en exerçant ma liberté que d'arriver à bon port en obéissant sans réfléchir. Sans doute un peu par orgueil, sans doute par entêtement... mais peut-être aussi pour comprendre, apprendre de cette route, et mieux y arriver une prochaine fois, ou pouvoir l'expliquer à d'autres. Me sentir responsable du trajet.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et dans la vie chrétienne ? Il me semble que le Christ ne dédaigne pas anticiper un tantinet la route : "Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?" (Lc 14, 28) Qu'il ne nous parle pas en surplomb, comme la voix qui sort du GPS, mais qu'il s'adresse à notre liberté, qu'il la créé, la rend possible en nous libérant du mal pour que nous puissions librement choisir le bien. Et ces choix sont souvent compliquées ; pas simplement une petite voix à écouter, mais discernement, prière, relecture, accompagnement... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et si, plutôt que le GPS, Jésus était le chemin... ? Un chemin unique pour chacun, comme l'illustre la diversité du cheminement des saints. Un chemin beaucoup moins clair à suivre que la voix du GPS. Un chemin qui se découvre sous nos pas. Où l'on cherche aux croisements un balisage à moitié effacé voire contradictoire, où l'on essaie difficilement de faire correspondre la rectitude de la carte avec la réalité du paysage sous nos yeux. Un chemin où ce qui importe est de cheminer, en Christ, plus que d'atteindre une destination planifiée d'avance. Un chemin sur lequel faire route nous transforme peu à peu, nous dépouille, nous simplifie. Un chemin pour lequel tous les chrétiens ont reçu le sens de l'orientation, par le baptême et la confirmation !</div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-40853585806348319962014-04-05T22:30:00.000+02:002014-04-11T13:09:49.049+02:00à quoi bon ?<span style="text-align: justify;">Comme vous l’avez noté sans doute,
les membres du groupe d’electro-rock <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Shaka_Ponk" target="_blank">Shaka Ponk</a> ont été élevés </span><span style="text-align: justify;">récemment</span><span style="text-align: justify;"> </span><span style="text-align: justify;">à la
dignité de chevaliers des Arts et des Lettres. Durant </span><s style="text-align: justify;">ce bal costumé</s><span style="text-align: justify;">
cette cérémonie officielle, la chanteuse arborait fièrement un noir T-Shirt proclamant en anglais et en blanc combien ils n’en avaient rien à <i>faire</i> (</span><span style="text-align: justify;">« </span><span style="text-align: justify;">we don't give a
fuck</span><span style="text-align: justify;"> »</span><span style="text-align: justify;">).</span><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://static1.purepeople.com/articles/4/13/82/74/@/1415072-shaka-ponk-a-band-of-electro-rock-950x0-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://static1.purepeople.com/articles/4/13/82/74/@/1415072-shaka-ponk-a-band-of-electro-rock-950x0-2.jpg" height="426" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Belle mise en abîme tout de même,
recevoir les honneurs républicains tout en manifestant si clairement que l’on
s’en tamponne le coquillard, mais tout en les recevant quand même, mais tout
en… Si XXIè siècle : vivre au sein d'institutions du sens, de représentations collectives (c'est à dire de concepts, de règles, d'usages qui constituent les prémisses et les conditions de possibilité de la formation des intentions individuelles) tout en les
déconstruisant, n'est-ce pas ce que font tant de nos bien-pensants ?</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Tout est socialement construit
donc déconstructible, plus besoin de s’encombrer de scrupules, de respect, de politesse.
Alors, au hasard, le savoir vivre, l’entreprise, <st1:personname productid="la République" w:st="on">la République</st1:personname> ou le
mariage… « we don’t give a fuck »
diront ceux qui ont tout compris. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Seuls résistent à toute
déconstruction : la force nue, l’intérêt égoïste, le plaisir fugace. Et surtout
l’argent ; vainqueur silencieux. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p> </o:p> </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Mais une fois toute institution,
toute représentation démontées, sur quoi fonder le vivre ensemble ? Même Jean-Luc
Nancy, l’un des penseurs de la déconstruction avec Jacques Derrida, s’interroge
dans <a href="http://www.esprit.presse.fr/archive/review/article.php?code=37770" target="_blank">Esprit </a>sur l’impossibilité de structurer une société sans la croyance en
des représentations partagées...</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Que partageons-nous aujourd’hui ? </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le démon de mon cœur s’appelle à quoi bon, écrivait Georges Bernanos en exergue
des Grands cimetières sous la lune. Résistons-lui.</div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-39724002674495013652014-03-20T21:53:00.000+01:002014-03-24T16:46:03.386+01:00au cœur des ténèbres <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://images2.layoutsparks.com/1/115681/help-hand-window-image.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><span style="font-family: inherit;"></span></a></div>
<div class="MsoNormal">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEhH7AmVQ2Ai9c_7ALv4iel4VRcwSMloNnZMaQQB-8YZXEiMEeJoUUeDwKe4zIPOqICP6PnAxxRBYwnaeqveLU8OXbIOYgnHSwRTUCePOxd7hztyDoQ7RjokRXMYpssh9R5WNMm4_nbSyPzpuht4ed6J3aQC6V80sSmAwyK7hg16hgWOiQ=" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://images2.layoutsparks.com/1/115681/help-hand-window-image.jpg" height="400" width="400" /></a><span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: x-large;">N</span>ous voici dans l’abîme,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;">Tu en restes l’énigme.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #660000;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #783f04; font-family: inherit;">Si Tu dis un seul mot,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #783f04;">Et nous serons sauvés.</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #783f04; font-family: inherit;">Tu restes muet encore,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #783f04;">Jusqu’au bout sembles sourd.</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #38761d; font-family: inherit;">Nos cœurs ont trop durci,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #38761d;">En nous l’horreur sans fond.</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #38761d; font-family: inherit;">Viendrait-elle de nous<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #38761d; font-family: inherit;">Une lueur de douceur ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #783f04; font-family: inherit;">Si nous disons un mot,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #783f04;">Et Tu seras sauvé.</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #783f04; font-family: inherit;">Nous restons muets encore,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: #783f04;">Jusqu’au bout restons sourds.</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: large;">T</span>e voici dans l’abîme,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;">Nous en sommes l’énigme.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="color: #444444; font-family: inherit;">François Cheng, « Vraie Lumière née de vraie
Nuit », Editions du Cerf, 2009</span><o:p></o:p></div>
<!-- Blogger automated replacement: "https://images-blogger-opensocial.googleusercontent.com/gadgets/proxy?url=http%3A%2F%2Fimages2.layoutsparks.com%2F1%2F115681%2Fhelp-hand-window-image.jpg&container=blogger&gadget=a&rewriteMime=image%2F*" with "https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEhH7AmVQ2Ai9c_7ALv4iel4VRcwSMloNnZMaQQB-8YZXEiMEeJoUUeDwKe4zIPOqICP6PnAxxRBYwnaeqveLU8OXbIOYgnHSwRTUCePOxd7hztyDoQ7RjokRXMYpssh9R5WNMm4_nbSyPzpuht4ed6J3aQC6V80sSmAwyK7hg16hgWOiQ=" -->Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-33549505450884921672013-06-27T22:49:00.000+02:002013-07-02T15:08:47.259+02:00révolution...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1BbuYALPnWBhNhYF1Zkj53ysTzJHLGdvKtH_htA7gpxXFTTfsIdCvLkZ2ouOh8HMft8XbcAeYA95pb3a6a_ibTZmkZo1IrmazP4W1GavTNshxPGQGhVy_XV3nwuF1RpXv8YV24O66iIM/s1600/main_revolution.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1BbuYALPnWBhNhYF1Zkj53ysTzJHLGdvKtH_htA7gpxXFTTfsIdCvLkZ2ouOh8HMft8XbcAeYA95pb3a6a_ibTZmkZo1IrmazP4W1GavTNshxPGQGhVy_XV3nwuF1RpXv8YV24O66iIM/s1600/main_revolution.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1BbuYALPnWBhNhYF1Zkj53ysTzJHLGdvKtH_htA7gpxXFTTfsIdCvLkZ2ouOh8HMft8XbcAeYA95pb3a6a_ibTZmkZo1IrmazP4W1GavTNshxPGQGhVy_XV3nwuF1RpXv8YV24O66iIM/s1600/main_revolution.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1BbuYALPnWBhNhYF1Zkj53ysTzJHLGdvKtH_htA7gpxXFTTfsIdCvLkZ2ouOh8HMft8XbcAeYA95pb3a6a_ibTZmkZo1IrmazP4W1GavTNshxPGQGhVy_XV3nwuF1RpXv8YV24O66iIM/s200/main_revolution.jpg" width="103" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://www.amazon.fr/Tigre-en-papier-Olivier-Rolin/dp/2020611929">Olivier Rolin, Tigre en papier, Le Seuil 2002.</a> En bref et selon la quatrième de couverture, « c'est l'histoire d'un type qui raconte à la fille de son meilleur ami, mort depuis longtemps, ce que fut leur jeunesse à l'époque presque fabuleuse - la fin des années 60 - où l'on croyait dur comme fer à la Révolution. » Extrait :<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Ce que je crois, c’est qu’on à été la dernière génération à rêver d’héroïsme. Maintenant ça paraît ridicule, ça vous paraît bon pour des cloches, et à vrai dire vous ne voyez même plus ce que ça veut dire, je sais. Mais le monde n’a pas toujours été, si ennemi du romantique. Le monde n’a pas toujours été si cynique, si malin. Si averti, ricaneur, « on ne me la fait pas »… </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Auparavant, les jeunes gens avaient volontiers ce genre d’imagination. Il fallait que la vie soit épique, sinon à quoi bon ? II fallait côtoyer les gouffres, affronter le mystère. C’est un vieux désir humain, il y a tout un tas de mythes et de poèmes qui racontent ça. Se mesurer aux dieux, aux monstres, découvrir des terres insoupçonnées, explorer cette région inconnue qu’on est soi-même devant la mort. L’Iliade et L’Odyssée, quoi. Depuis deux mille ans, pas mal de jeunes gens ont rêvé d’être Achille, ou Hector ; ou Ulysse.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et contrairement à ce qu’on croit à présent ce désir pouvait très bien se conjuguer avec celui d’écrire, de penser. Même, il arrivait que l’un aille difficilement sans l’autre. Il y avait une commune racine de rejet de la monotonie. Il y a eu des poètes, des romanciers, des philosophes soldats, agents secrets, et ça n’était pas les plus minables, tu sais. Sans remonter jusqu’à Cervantes et Camões, Faulkner qui n’était quand même pas, parmi les écrivains du siècle, le plus ballot, le moins profond, Faulkner a été terriblement déçu que l’armistice de novembre 1918 l’empêche d’aller faire le moderne chevalier dans les ciels d’Europe. C’est comme ça. Et Hemingway, plus rapide, avait filé sans hésiter vers les champs de bataille. Cendrars n’est plus très à la mode, ça n’empêche qu’il a inventé la poésie française moderne avec Apollinaire, et il était légionnaire, engagé volontaire. Et Apollinaire, on pourrait en parler aussi... Je sais que vous êtes tous pacifistes, à présent. Et moi aussi, si tu veux que je te dise que c’est plus agréable de vivre en paix. Et eux aussi, ceux qui ont connu la guerre et qui y ont survécu, ils le disent. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais voilà, on n’écrit pas avec ce qui est agréable, on ne pense pas avec ça. On écrit, on pense avec ce qui blesse, ce qui tue. Et même c’est avec ça qu’on vit vraiment. Pas avec le « principe de précaution ». Ecrire (ou peindre, etc.) n’est pas intrinsèquement philanthropique. Progressiste, encore moins. Un grand écrivain vert, tiens, j’aimerais voir ça. Et même un grand peintre. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bon, alors la Révolution ça a été la dernière épopée occidentale, après quoi tout le monde est allé se coucher. La Révolution, à présent, c’est devenu un gadget, une pacotille bourgeoise. Une fanfreluche. Regarde, écoute, lis autour de toi, Marie : nos élites se disent toutes « révolutionnaires », à présent. Je parle de la bourgeoisie moderne, celle qui fabrique des images, des histoires, pas les attardés qui s’obstinent à fabriquer des rails ou des tôles, bien sûr. Je parle des vrais maîtres, ceux que ma génération a inventés, hélas. La Révolution, c’est devenu leur décor, leurs beaux atours. La bourgeoisie moderne est « révolutionnaire », elle a inventé ce formidable trompe-l’oeil pour dissimuler ses privilèges. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Aujourd'hui en 2013, la bourgeoisie moderne est toujours là, encore plus 'révolutionnaire' et <a href="http://www.youtube.com/watch?v=dCHi5apc1lQ" target="_blank">'progressiste'</a>, régnant sur nos idées, nos récits ; nous voulant dociles et consommant... Mais aujourd'hui, une génération rêve à nouveau d'héroïsme, devant la force cynique et brutale dont use ce 'système' établi ; force policière, politique, médiatique, idéologique... Un héroïsme confronté à la violence du pouvoir mais qui se refuse à la reproduire dans un mimétisme mortifère. Un héroïsme de la <a href="http://charlesvaugirard.wordpress.com/2013/04/25/les-veilleurs-de-lesperance/" target="_blank">non-violence</a>. </div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-24632658794451797522013-06-03T17:32:00.002+02:002013-06-04T15:06:31.993+02:00oraison pour un Catholog<div style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-element: para-border-div; padding: 0cm 0cm 1.0pt 0cm;">
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<a href="http://edmondprochain.files.wordpress.com/2012/12/dvd-cathologue.jpg?w=216&h=305" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="http://edmondprochain.files.wordpress.com/2012/12/dvd-cathologue.jpg?w=216&h=305" width="141" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
Mars, avril, mai… lourd climat à Paris,
crachin, frimas … mais aussi la loi Taubira sur l’union plus l’adoption pour
tous… opposition, manifs, divisions (y compris cathos)… Abus du pouvoir surtout
: minimisation à tout prix, disqualification à tout va, flics incivils, nuits
au commissariat sans vrai motif (ou 'gnouf pour tous' ?)…<br />
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
Stop. Juin pointant son tarin, faisons fi pour
aujourd’hui du froid ou du conflit, mais jouons. Jouons donc un instant via un
oisif, amusant, stimulant pari qu’on proposa (<a href="https://www.facebook.com/hugo.lecathologue" target="_blank">là-bas</a>) il y a cinq ou six
jours : discourir du Catholog (forts bons films, <a href="http://lecathologue.wordpress.com/" target="_blank">à voir illico</a> s'ils vous sont inconnus) mais suivant un
strict canon lipo-grammatical… dont nous tairons ici l’omission, vous laissant saisir sa solution.</div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
Bon, foin d’introduction, voici infra ma micro-production.</div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="color: #b45f06;">____</span></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
« La saison Un du Catholog <a href="http://edmondprochain.wordpress.com/2012/12/21/le-cathologue-pas-decede-dvd/" target="_blank">a pris fin</a>.
Amis, chantons ici son oraison. Hardi, allons-y : applaudissons,
acclamons, ovationnons.</div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="color: #b45f06;">Bravo </span>à GRom, roi du T-Shirt (« <i>a T-shirt, a T-shirt, my kingdom for
a funny T-shirt!</i> » aurait-il un jour sorti <span style="color: #b45f06;">[1]</span>). Un gars qui y va, à l’instinct : parfois balourd, jamais
banal, toujours rigolo. </div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="color: #b45f06;">Bravo </span>à Chlo, miss au piquant mais charmant discours
(ainsi qu’au joli minois), illuminant tout film. </div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="color: #b45f06;">Bravo </span>aux colocs. L’un
quasi-saint mais surtout hors-champ (car soi-disant craintif), voix invoquant
sans fin la raison. L’un passant par instants au living room, surgissant au
motif d’un bon gag. </div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="color: #b45f06;">Bravo </span>aussi au <i>scriptor</i>, un sir dit « <a href="http://edmondprochain.wordpress.com/plait-il/" target="_blank">Prochain </a>», scribouillard au grand art, promis à
coup sûr à un fort brillant futur. </div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="color: #b45f06;">Bravo </span>à Hub von Torcy, bravo à
chacun, bravo à tous !</div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
Pour d’aucuns, il manqua du fond au
Catholog. <span style="color: #b45f06;">Faux, trois fois faux !</span> Il montra, transmit au public non point
l’amour du Christ, mais son humour. Humour divin sur nos us (tant gallicans
qu’ultramontains), doux humour du Logos, lui qui pour nous s’incarna. </div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
Catho, crois au Christ pour sûr, mais souris
aussi ; souris sur toi, toujours. Car sinon, sans un brin d’humour sur soi, pourrons-nous
accomplir un vrai « <i>ut unum sint</i> » <span style="color: #b45f06;">[2]</span> ? Alors oui bravo, viva
Catholog ! »</div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="color: #b45f06;">____</span></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
Concluons par un pardon. Pardon pour mon
oraison à trois sous, mon propos mal fichu, bancal, biscornu, mon bafouillis
languissant dans un si dur carcan, manquant d’un signifiant pourtant fort
commun mais ici proscrit, d’un anodin « rond pas tout à fait clos finissant par un
trait horizontal » <span style="color: #b45f06;">[3]</span>… Car tout mot fut contraint par la loi d’airain qu’un <a href="https://www.facebook.com/hugo.lecathologue" target="_blank">Hugo</a> promulgua (soupir).</div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br />
<span style="color: #b45f06;">[1]</span> la jouant ainsi à la Richard III à son insu</div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="color: #b45f06;">[2]</span> c.à.d. qu’on soit tous un à l’instar du
Christ + son papa (cf. Jn 17, 21)</div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span style="color: #b45f06;">[3]</span> G.P., La Disparition (1969), Gallimard,
Paris, avril 1989 </div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<br /></div>
<span style="color: #b45f06; text-align: justify;">_______</span></div>
<div style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-element: para-border-div; padding: 0cm 0cm 1.0pt 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span lang="EN-US"><span style="color: #b45f06; font-size: large;">And now, it’s up to you! </span><span style="color: #b45f06; font-size: x-small;">(mais motus sur la solution)</span></span></div>
</div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-47862983363476593362013-05-13T22:01:00.000+02:002013-05-14T17:33:22.662+02:001994 - 2010 : mon chemin avec l'Eglise<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://sr.photos1.fotosearch.com/bthumb/FSA/FSA004/x10562101.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a><a href="http://sr.photos1.fotosearch.com/bthumb/FSA/FSA004/x10562101.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a><a href="http://sr.photos1.fotosearch.com/bthumb/FSA/FSA004/x10562101.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br /></a><a href="http://sr.photos1.fotosearch.com/bthumb/FSA/FSA004/x10562101.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://sr.photos1.fotosearch.com/bthumb/FSA/FSA004/x10562101.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
J'exhume ce texte écrit en 2010. Les événements m'avaient alors questionné sur la relation entre mes convictions et celles proposées par l'Eglise ; et aussi sur l'unité entre les catholiques. Cela pourra peut-être faire écho à des interrogations actuelles ?<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">1994 </span>- 18 ans. Je trouve l’Eglise dépassée. Je pense comme tout le monde. Préservatif, avortement, pourquoi pas si cela répond à un besoin. L’interdit ne me parle pas. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">1996 </span>- 20 ans. Rencontre personnelle du Christ, dans l’Ecriture, dans la prière, dans la liturgie. Expérience de la communion fraternelle en Christ. La dimension institutionnelle de l’Eglise devient seconde pour moi.
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">1998 </span>- 22 ans. Je me rends compte de la diversité des catholiques, entre un groupe d’aumônerie plus rationnel et un groupe de prière plus fidéiste, mais dans une communion plus profonde. A coté, la vie en école d'ingénieur me semble fade. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">2001 </span>- 25 ans. Découverte de l’histoire récente de l’Eglise. Vatican II, l’action catholique, les chrétiens de gauche ; Humane Vitae aussi. Entre amis, nous débattons des heures. Je regimbe face à la sécheresse et à la généralité du dogme. Mais l’enfouissement dans le monde n’est pas une alternative. La transmission ne se fait pas en dehors d’une institution. Je lis <a href="http://www.amazon.fr/Jeux-maux-David-Lodge/dp/2869309201" target="_blank">David Lodge</a> sur le destin de catholiques anglais pour une Eglise libérale dans les années 1970. Illusion qui finit en mascarade. Je suis sensible au discours pastoral sur le pape qui montre le sommet de la montagne, que l’on peut atteindre par de multiples chemins - chacun part de là où il en est et avance à son rythme, l’essentiel étant au fond moins d’atteindre le sommet que de marcher vers lui. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">2004 </span>- 28 ans. Je commence à me sentir autant membre de l’Eglise universelle que de l’Eglise de France - ouverte, façonnée par la laïcité... et qui me ressemble plus. Je me demande si les a priori contre l’Eglise ne reflètent pas surtout les failles de notre société. Par exemple, si le discours de l’Eglise sur la sexualité est stigmatisé, n'est-ce pas car notre époque la survalorise ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">2006 </span>- 30 ans. J’ai l’impression que dans mes lieux catholiques, beaucoup de 30-40 ans sont politiquement conservateurs. Renseignements pris ce n’est pas étonnant : de 2002 à 2010, selon les sondages sortie des urnes, entre 75 et 80% des catholiques pratiquants réguliers ont voté avec constance à droite (dont 5 à 15% à l’extrême droite). Alors, comme les chrétiens de gauche sont en plus surreprésentés dans la génération du baby boom… cela n’en laisse statistiquement plus beaucoup chez les 30-40 ans. Bon, à vrai dire, cela fait longtemps que je ne me sens plus vraiment « de gauche ». Mais je place toujours la liberté au dessus de l’obéissance. Au fil des discussions, vient le sentiment d’avoir cheminé vers l’acceptation de l’obéissance, comme membre de l’Eglise universelle, et d’être souvent avec des catholiques qui semblent considérer cette obéissance comme allant de soi. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">2009 </span>- 33 ans. Inquiétude. Discours réaffirmant le dogme. Retour du rite extraordinaire. Ouverture vers les lefèbvristes. Les catholiques intransigeants semblent avoir le vent en poupe, spécialement dans ma génération. J’entends crier victoire et je me cabre. Je les entends diviser l’Eglise en « nous » et en « vous ». Vous les chrétiens ouverts sur le monde, vous les évêques de France trop progressistes, vous les perdants. Vous avez failli. La barque du Christ prend l’eau. Par votre faute. Je vois revenir l'éternel projet du traditionalisme : séparer et restaurer. Séparer le pur de l’impur, le bon grain de l’ivraie. Restaurer avec faste un passé mythifié.<br />
<br />
Inquiétude. Les vrais catholiques devraient-ils donc s’ériger en contre-société ? Rester entre soi et défendre bec et ongle leurs principes et leur vision de l’homme, se percevoir en forteresse assiégée par la modernité ? Le « je crois l’Eglise » de notre credo baptismal implique t’il un « j’adhère à toutes les vérités énoncées par le magistère », voire même plus concrètement un « je ne voterai pas pour un parti politique favorable à la dépénalisation de l’avortement, à la reconnaissance civile des unions de personnes de même sexe, etc.» ? Le champ des convictions politiques catholico-compatibles se réduit considérablement... Peut-on encore être catholique et politiquement social-démocrate, ou libéral ? La foi catholique reste-t-elle compatible avec une ouverture au monde et aux hommes de notre temps ? En acceptant jusqu’au bout la liberté d’autrui ?<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9ex3CkUyaRBMcYccgcMOXgoR9MyJu7k3gAhAaDig9xD_ZoLiK0NoarrCdXozzRuBkMQnTxTcClAPZJXFmgmCf1uGkn0OuET0hhJ9qLww7h9RtmHwaQdJmldaLi6d9QZucg6V5dQeHuIg/s1600/boussole.1262652386.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9ex3CkUyaRBMcYccgcMOXgoR9MyJu7k3gAhAaDig9xD_ZoLiK0NoarrCdXozzRuBkMQnTxTcClAPZJXFmgmCf1uGkn0OuET0hhJ9qLww7h9RtmHwaQdJmldaLi6d9QZucg6V5dQeHuIg/s200/boussole.1262652386.jpg" width="200" /></a></div>
Inquiétude. Le pape ne montrerait plus le sommet de la montagne, mais énoncerait les vérités auxquelles tout catholique se doit d’adhérer, ainsi d’ailleurs que toute personne de bonne volonté qui écoute vraiment sa conscience, au cœur de laquelle est gravée la loi naturelle dont l’Eglise n’est que l’humble interprète… Mais je perçois les vérités anthropologiques de l’Eglise dans le registre du bon, du désirable, et non de l’obligatoire. Des boussoles vers une vie bonne avec et pour les autres, vers des institutions justes. Des boussoles qui indiquent à chacun la direction du bonheur, et non un chemin déjà balisé, le même pour tous. Suis-je dans l’erreur ? Faudra-t-il me résigner à devenir d’ici quelques années minoritaire parmi une minorité ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">2010</span> - 34 ans. Perplexité. Ne suis-je pas aussi dans l’idéologie, dans le « nous » et le « vous » ? Ces chrétiens intransigeants ne sont-ils pas mes frères en Christ ? On ne choisit pas sa famille ; ne peut-on s’appuyer ce qui nous réunit ? La frustration que l’Eglise s’éloigne du monde et celle que le monde s’éloigne de l’Eglise n’ont-elles pas en commun un même désir que Christ soit tout et en tous ? Car au-delà des sensibilités spirituelles ou des options pastorales qui divergent, nous avons tous je crois la même faim : Que Dieu saisisse l'univers entier, ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre, en réunissant tout sous un seul chef, le Christ <span style="color: #b45f06;">[1]</span>. Et que l’Eglise soit, dès à présent, germe de ce Royaume. Les moyens, les sensibilités spirituelles, les options pastorales divergent, mais peut-on s’accorder sur quelques points pour avancer côte à côte, si ce n’est ensemble ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'affaiblissement de l’Eglise en France n’est la faute de personne. Non, ce ne sont pas les durcissements romains qui ont fait fuir la masse des hommes de bonne volonté attirés par un catholicisme hors les murs. Notre Royaume n’est hélas pas de ce monde. Après les vivats de la foule aux Rameaux viennent ses lazzis le Vendredi Saint. Et non, ce ne sont pas les désordres post-conciliaires qui ont fait fuir la masse des brebis déboussolées, alors qu'elles auraient docilement écouté la voix d’un catholicisme intransigeant. La sécularisation, l’exculturation du catholicisme occidental résultent d’une transformation de grande ampleur des conditions de vie et des modes de pensée. Quoi de commun entre un paysan français du XIXè siècle et un périurbain d’aujourd’hui ? Par quel miracle leur vie spirituelle seule aurait-elle pu rester inchangée ? Comme les barbares détruisant la Rome chrétienne, la sécularisation est un événement historique, qui s'impose à nous. La victoire ne nous a pas échappée par inadvertance ! </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors, n’oublions pas que tout royaume divisé va à sa ruine, ses maisons s'effondrent les unes contre les autres. Rien ne sert d'opposer le pape aux évêques, la base au sommet, le pastoral au dogmatique. Les grandes organisations humaines sont toutes composées de dirigeants qui les orientent, de lignes hiérarchiques qui s'adaptent à la réalité du terrain et la font remonter, de normes et de méthodes pour assurer la cohérence de l’ensemble. Chaque rôle est important pour que l'organisation vive et demeure. Et l’unité n’est pas l’uniformité. Dans nos sociétés imprévisibles, les organisations humaines ne fonctionnent pas simplement à l’obéissance, mais dans une perpétuelle dialectique entre obéissance et autonomie, exécution et initiative. Dialectique subtile et épuisante car jamais fixée, toujours à ajuster au fil des désaccords. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il faut donc accepter non seulement qu'il y ait au sein de l'Eglise des convictions divergentes, mais qu’il est bon qu’il en soit ainsi <span style="color: #b45f06;">[2]</span>. Que serait une communauté humaine sans tensions ? Une communauté morte. Au sens d'une langue morte, c'est-à-dire non pas une langue qui n'existe plus – on peut lire, écrire, voire parler en latin – ni qui n'a plus rien à apporter – l'étude du latin ou du grec est très instructive – mais qui n'évolue plus, n'est plus animée. Exit donc l'illusion de pouvoir construire un couple, une famille, une paroisse, une Eglise d’où les divergences auraient disparues. L'unité reste une mission et une promesse ; communion vécue en particulier dans nos eucharisties, anticipation du Royaume où nos divisions disparaîtront car nous serons tous et chacun pleinement configurés au Christ, en qui nos divisions ne seront non pas tranchées mais dépassées. En attendant, l'essentiel pour que la vie circule est peut-être que ces divergences puissent légitimement s'exprimer et être entendues. Pour qu'elles ne deviennent pas des antagonismes irréductibles, des factions rivales. Et pour pouvoir ensuite les relativiser. Prendre conscience de leur peu de poids devant la Croix et de leur pesanteur devant simplicité de la Grâce. Et enfin peut-être réussir à les réduire, comme on réduit une fracture en réalignant les os afin qu’ils se ressoudent seuls. L’expression, la relativisation, et la réduction des divergences en Eglise font peut-être partie de sa mission même, elle qui se veut signe et instrument de l'union des hommes avec Dieu et de l'unité d’un genre humain pluriel et divisé ?<br />
<br />
Bien sûr, nos convictions ne méritent sûrement un dialogue en Eglise que si elles sont sincères, et non un camouflage plus ou moins conscient de motivations personnelles ou claniques. Si elles sont un moyen propre à chacun d’œuvrer pour le Christ et pour les hommes<span style="color: #b45f06;"> [3]</span>, et non un moyen de se mettre en valeur, de se croire juste. Si elles s’expriment avec douceur, respect, espérance, jamais avec violence. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQjqpOxkSD7A3wPTYn4799TDnyAgZUVlIAfrqs47K9SLG-2QWhnKlgX4pAuzgCkHPLOK5QA2xZDh_rwbNm44wNm2t5JdFvaUlJ5DD2l5ySJn05lcjEjwvqPQz4gMY4Nt1kBOy7N79PP50n/s1600/Porte-ouverte.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQjqpOxkSD7A3wPTYn4799TDnyAgZUVlIAfrqs47K9SLG-2QWhnKlgX4pAuzgCkHPLOK5QA2xZDh_rwbNm44wNm2t5JdFvaUlJ5DD2l5ySJn05lcjEjwvqPQz4gMY4Nt1kBOy7N79PP50n/s1600/Porte-ouverte.jpg" /></a></div>
Alors que faire à mon petit niveau ? Ne pas absolutiser mes façons de penser et d’agir. Puis peut-être essayer de suivre ce triple mouvement : exprimer ce que je crois vrai sans craindre la dissonance ; garder les divergences à une juste proportion, face à la grandeur de ce qui nous unit ; participer comme cellule du corps à la réduction des fractures, en pratiquant non pas une simple tolérance, mais une hospitalité des convictions différentes. Les inviter en moi et échanger avec elles. Eprouver ainsi de l’intérieur les tiraillements du corps entier. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">______________________</span><br />
<br />
<span style="font-size: x-small;"><span style="color: #b45f06;">[1]</span> Cf. Eph 1, 10</span><br />
<span style="font-size: x-small;"><span style="color: #b45f06;">[2]</span> Au temps de Paul, les chrétiens se querellaient sur le respect de pratiques issues du judaïsme et se jugeait les uns les autres. Paul invitait chacun à agir sincèrement selon ses convictions, sans pour autant juger ni provoquer son frère : « Que chacun soit pleinement convaincu de son point de vue. Celui qui se préoccupe des jours le fait pour le Seigneur, et celui qui mange de tout le fait pour le Seigneur, car il rend grâce à Dieu ; et celui qui ne mange pas de tout le fait pour le Seigneur : il rend grâce à Dieu aussi. » (Rm 14, 5-6)</span><br />
<span style="font-size: x-small;"><span style="color: #b45f06;">[3] </span>Cf Mt 25, 40 : Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.' </span></div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-85021439988265923432013-04-09T22:06:00.000+02:002013-04-10T09:38:54.307+02:00sos débat<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le mariage dit pour tous sème la division. Dans la société française, dans nos communautés chrétiennes aussi. Pourquoi ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://media.heavy.com/media/2013/03/redequalsign.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="112" src="http://media.heavy.com/media/2013/03/redequalsign.jpg" width="200" /></a>Peut-être le débat n’est-il pas politique, mais pré-politique...<span style="color: #b45f06;">[1]</span> Il touche à l’intime, à l’identité sexuée, à la filiation, au vivre ensemble. Derrière les arguments échangés se cachent des dogmes, des axiomes qui ne sont pas démontrables rationnellement mais structurent pourtant toute notre pensée. L’égalité est un tel dogme, défiant les évidentes inégalités de force, de beauté, d’intelligence et de capacités en tout genre <span style="color: #b45f06;">[2]</span>. Les structures de parenté et de filiation en sont un autre. Tous deux sont chers à nos cœurs.</div>
<br />
<a href="http://www.deluca-nicpon-avocats.fr/medias/famille.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="150" src="http://www.deluca-nicpon-avocats.fr/medias/famille.jpg" style="cursor: move;" width="200" /></a>Car au fond ce sont nos cœurs qui parlent. Ainsi des personnes viscéralement à gauche – et pas des <a href="http://www.boursorama.com/actualites/un-proche-d-hollande-a-investi-aux-caimans-a3ca98c426f44b442950256b8fb678bf" target="_blank">caïmans </a>– avouent en fin de soirée, presque honteusement : « Le mariage gay, je devrais être pour. Les droits des homos, c’est important… Mais je n’y arrive pas. J’ai l’impression que tout fout le camp. » <br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Pour que chacun puisse s’écouter et grandir, il aurait fallu mobiliser des «institution du consensus» <span style="color: #b45f06;">[3]</span> permettant de dégager un intérêt général partagé (commission indépendante, comité d’éthique, états généraux participatifs, etc.). Et non l’ «institution du conflit» qu’est le Parlement. Les députés PS, PRG et EELV semblent hélas n’avoir cure de ces «institutions du consensus» (voir également leur passage en force pour modifier la loi résultant des états généraux de la bioéthique). Ils semblent vouloir émanciper la société contre son gré, depuis leur position de surplomb – celle de ceux qui savent déjà tout sur tout. Pas besoin d’écouter ceux qui pensent différemment, ce ne sont que des conservateurs, des fascistes peut-être. Pourquoi donc rechercher le consensus et l’intérêt général ? Seul compte l’avis du plus fort politiquement («c’est le point de vue marxiste de la loi », revendique le sénateur Jean-Pierre Michel, rapporteur du projet de loi). L’adversaire, ce réactionnaire ne peut pas être écouté ; il doit être combattu. Quitte à fragiliser la volonté de vivre ensemble dans un monde commun, la reconnaissance de valeurs partagées qui permettent aux conflits de ne pas monter aux extrêmes de la guerre civile<span style="color: #b45f06;"> [3]</span>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
La majorité présidentielle a choisi la voie du conflit et de la force – politique, médiatique, policière. Les catholiques peuvent faire mieux, et même le doivent <span style="color: #b45f06;">[4]</span> ! En ce temps de Pâques, puissions-nous nous accueillir les uns les autres avec nos convictions différentes. Nos évêques ont attiré notre attention sur un projet de loi qu’ils jugeaient mauvais, nous expliquant leurs motivations chacun avec sa sensibilité propre, nous incitant à réfléchir, à nous positionner. Ils ne nous ont pas demandé de leur obéir. Ils n’ont pas déclaré que ceux qui pensaient différemment pensaient mal, et heureusement ! Chaque catholique pratiquant a sans doute maintenant choisi son camp, dans ce conflit imposé. En conscience. Et chacun a bougé je crois dans cet épisode. Pour reconnaître le désir homosexuel comme une réalité ; et qui n’est pas en soi mauvaise. Reconnaître l’engagement fidèle entre deux personnes de même sexe comme plus humanisant que des aventures sans lendemain. Reconnaître que la place dans l’Eglise de ceux qui font ce choix pose question. Mais reconnaître aussi que la filiation et l’identité sexuelle touchent les fondements de notre vivre ensemble. Reconnaître que si tout est scientifiquement possible, tout n’est pas nécessairement bon et profitable. Reconnaître que dans le techno-monde qui vient, la procréation sera chamboulée si nous n’en prenons soin. Aujourd’hui, l’heure n’est plus je crois au débat, tout a déjà été dit. Que chacun agisse selon sa conscience, que chacun respecte celle d’autrui.</div>
<div style="border-bottom: solid windowtext 1.0pt; border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .5pt; mso-element: para-border-div; padding: 0cm 0cm 1.0pt 0cm;">
<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm;">
<div style="text-align: center;">
<o:p><span style="color: #444444;"><br /></span></o:p></div>
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<div class="MsoNormal" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid windowtext .5pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; padding: 0cm;">
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<o:p><span style="color: #444444;">__________________________ </span></o:p></div>
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<span style="color: #b45f06;"><br /></span></div>
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<span style="color: #b45f06;">[1]</span> Même si beaucoup ont intérêt à le politiser. La gauche pour remobiliser ses troupes déroutées par la politique économique - et maintenant les turpitudes de certains de ses dirigeants - autour d’un ennemi commun : les «homophobes». La droite pour faire oublier ses luttes de pouvoir fratricides et gagner les déçus du hollandisme. L’extrême droite catholique, dont la capacité de mobilisation ne dépasse guère les 30 000 personnes, pour en rallier 1 370 000 autres à ses rêves de grand soir...</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">[2]</span> cf Alain Supiot, « L’internationalisation du droit : dégradation ou recomposition ? », Esprit, Novembre 2012.</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">[3]</span> cf Pierre Rosanvallon, « La légitimité démocratique. Impartialité, réflexivité, proximité », éditions du Seuil, Paris, 2008.</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">[4]</span> Après tout, n’ont-ils pas vocation à être en Eglise, dans le Christ, en quelque sorte le signe et le moyen de l’unité de tout le genre humain ?</div>
<div>
<br /></div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-34083660111793838052013-03-20T15:55:00.001+01:002013-03-21T11:25:54.373+01:00lettre à mon président<a href="http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/une_article_vertical/2012-01-20hollande-bourget-affiche.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><br /></a><a href="http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/une_article_vertical/2012-01-20hollande-bourget-affiche.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" height="200" src="http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/une_article_vertical/2012-01-20hollande-bourget-affiche.jpg" width="134" /></a><br />
<div style="text-align: justify;">
Monsieur le Président de la République, </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le 6 mai 2012 comme des millions de français, je vous ai apporté mon suffrage. Convaincu non par telle ou telle mesure, mais par votre <a href="http://www.liberation.fr/politiques/01012385003-je-suis-venu-vous-parler-de-la-france-et-donc-de-la-republique" target="_blank">projet de présider autrement</a> : « Présider la République, c'est préserver l'Etat, sa neutralité, son intégrité, face aux puissances d'argent, face aux clientèles, face au communautarisme (…) Présider la République, c'est refuser que tout procède d'un seul homme, d'un seul raisonnement, d'un seul parti, qui risque d'ailleurs de devenir un clan (…) C'est faire participer les citoyens aux grands débats qui les concernent (…) Présider la République, c'est rassembler, c'est réconcilier, c'est unir, sans jamais rien perdre de la direction à suivre. C'est écarter la stigmatisation, la division, la suspicion, les oppositions entre Français (…) Présider la République, c'est élever et ne jamais abaisser. » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Aujourd’hui, je ne reconnais plus ce grand et beau projet dans la « réforme de civilisation » (comme présentée par Madame Christiane Taubira) menée par votre gouvernement sur le mariage pour les couples de même sexe. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Refuser le communautarisme » : pourquoi donc une loi qui ne vise qu’une communauté militante, pourquoi ne pas prendre le temps d’élaborer des solutions plus <a href="http://jprosen.blog.lemonde.fr/2013/02/07/droit-sur-de-lenfant-droit-a-lenfant-ou-droit-de-lenfant-516/" target="_blank">consensuelles</a> (statut du beau-parent, adoption simple…) pour résoudre les questions concrètes qui se posent d'une façon universaliste et républicaine ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Refuser que tout procède d’un seul raisonnement, d’un seul parti, d’un seul clan » : pourquoi se faire sourd aux <a href="http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/15/01016-20130315ARTFIG00525-mariage-gay-170-juristes-interpellent-les-senateurs.php" target="_blank">légitimes</a> <a href="http://lmvid.blogspot.fr/2013/02/lettre-ma-deputee.html" target="_blank">inquiétudes</a> qui s’expriment en se contentant de les taxer d’homophobes, pourquoi sur un sujet de société aussi fondamental chercher le clivage politicien plutôt que le compromis exigeant qui est la marque des bonnes réformes ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Faire participer les citoyens aux grands débats qui les concernent » : pourquoi ne pas lancer des états généraux de la famille et de la filiation où les français pourraient s'écouter et réfléchir ensemble, pourquoi refuser de prendre en compte la demande écrite d’un lieu de débat indépendant formulée par plus de 700 000 citoyens, en seulement une quinzaine de jours et sans relais médiatique ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Rassembler, réconcilier, unir » : pourquoi diviser le peuple de France au moment où le rassemblement devant les sacrifices nécessaires devient si important ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Ecarter la stigmatisation, la division, les oppositions entre Français » : pourquoi sembler n’écouter la voix que de certains, pourquoi vous empresser de recevoir une organisation qui ne représente que quelques milliers de militants et répondre aussitôt à ses revendications, pourquoi enfin ne pas chercher coûte que coûte à rassembler la nation sur un sujet aussi socialement essentiel que la famille et la filiation ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Elever et ne jamais abaisser » : n’est-ce pas la voie à suivre, en ne rabaissant pas l’opposition apolitique à ce projet, en vous élevant au-dessus des revendications partisanes et libertaires ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans l’espoir que les principes mis en avant lors de votre discours du Bourget en janvier 2012 soient toujours ceux qui guident votre action, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma très haute considération.</div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-88462093448919886842013-02-14T21:30:00.001+01:002013-02-21T12:03:05.200+01:00du sacrifice à la Croix<a href="http://www.papillesetpupilles.fr/wp-content/uploads/IMPORT/33855d91063d1bf225881c2c329fc992.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><br /></a>
<a href="http://www.papillesetpupilles.fr/wp-content/uploads/IMPORT/33855d91063d1bf225881c2c329fc992.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><br /></a>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Cher Pneumatis, </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Merci pour ces beaux billets (<a href="http://pneumatis.over-blog.com/article-mariage-du-desir-a-la-vocation-115082454.html" target="_blank">ici </a>et <a href="http://pneumatis.over-blog.com/article-des-declinaisons-du-desir-114914808.html" target="_blank">là</a>). Je suis rejoint par la façon dont tu mets le sacrifice du désir au cœur de l’ethos chrétien des relations conjugales et <a href="http://lmvid.blogspot.fr/2012/11/nos-enfants-de-dieu.html" target="_blank">filiales</a>. Et cela me rappelle la ‘<a href="http://charlesvaugirard.wordpress.com/2012/08/30/sexe-et-eglise-tes-amours-sont-plus-delicieuses-que-le-vin/" target="_blank">colossale disputatio</a>’ lancée dans la torpeur d’une fin d’été ensoleillée par <a href="http://chretiensdegauche.com/2012/08/22/sexualite-et-dieu-vit-que-cela-etait-bon/" target="_blank">René Poujol</a>. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<a href="http://www.papillesetpupilles.fr/wp-content/uploads/IMPORT/33855d91063d1bf225881c2c329fc992.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="http://www.papillesetpupilles.fr/wp-content/uploads/IMPORT/33855d91063d1bf225881c2c329fc992.jpg" width="320" /></a>A toi je peux l’avouer, j’ai du mal avec la théologie du corps. Au début, ça a l’air super. Que du bonheur ! L’homme et la femme sont faits pour le bonheur. Ensemble, ils sont image de Dieu dans leur union conjugale et dans leurs relations sexuelles d’amour ; image du Dieu trinité en qui la circulation de l’amour est continue et parfaite. Waouh, génial ! Jamais je n’aurais osé espérer une vocation aussi grandiose. Bien sûr, il y a des conséquences fortes. En aucun cas ne vouloir posséder son conjoint, tout comme il n’y a pas de possession en Dieu. Renoncer à ce « regarder pour désirer » dont parle le Christ. Bon, là je tique un peu mais ça passe, je me dis « oui, c’est juste et bon ». </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et puis, à la fin – il faut avoir lu tout le reste d’abord est-il bien précisé, cette fin n’étant intelligible qu’à la lumière de ce magnifique édifice qui la précède. A la fin donc – presque incidemment, genre ça irait quasiment sans dire mais bon je vous le dis quand même – on arrive au prix à payer. Naturellement, vous comprenez, pour que la relation sexuelle d’amour soit comme une icône du Dieu trine, il faut que sa dimension de fécondité soit pleinement présente. Sinon elle ne revêt pas sa pleine signification, comme un signe qui n’est plus signifiant. Car la fécondité potentielle est dans la nature de l’acte, comme elle est dans la nature de Dieu. Donc, la contraception c’est niet. Bon, bien enrobé… mais niet. Sauf les dites méthodes naturelles ; et encore ne faut-il pas qu’elles soient employées avec une mentalité contraceptive, que l’aléa subsiste... </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et là arrive l’éloge – non pas l’éloge de l’angoisse d’avoir un enfant alors qu’on en a déjà plusieurs qui dorment à côté, enfin qui dorment ou qui pleurent, ou qui sont malades, ou qui… et qu’on ne veut pas, et qu’on ne peut pas en accueillir un nouveau, pas juste par égoïsme mais parce qu’on sent qu’on ne tiendrait pas le coup, qu’il vaut quand même mieux pour ceux qui dorment à côté, ou ne dorment déjà plus peut-être, qu’il vaut quand même mieux des parents pas trop accablés par les soucis de santé ou financiers ou les conflits, que cela vaut mieux pour tous ceux dont on a la charge, et nous-mêmes compris – non rien de tout cela ; mais l’éloge de la continence. On se doit d'être soit image de Dieu sous la couette (ou même sans couette, en fait la théologie du corps n'aborde pas directement la question de la couette), soit continents. Peut-être aussi peut-on juste ne pas avoir envie ; je ne suis pas certain, ce n’est pas explicitement dit, mais bon je suppose. Mais sur l’angoisse, rien <span style="color: #b45f06;">[1]</span>. Non. Juste que la continence finalement vous verrez c’est super, une vraie école de vie. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et là j’ai l’impression, un peu désagréable, qu’on essaie de me survendre le truc. Un peu comme… par exemple… un vendeur de cuisines aménagés. On arrive en pensant qu’il nous faut juste un plan de travail avec un évier encastré, et il essaie de nous vendre « la cuisine de vos rêves Monsieur Blumentern », toute aménagée, marbre blanc, bakélite, pierre de lave, électroménager dernier cri. Et puis au bout de deux heures de rêve, et bah c’est dix fois notre budget max. « Mais, écoutez bien Monsieur Blubterme, avec notre partenaire Cofitourloupe, elle est à vous pour seulement 15 euros, par jour. Et ce pendant seulement vingt-cinq toutes-petites années ! Et je vous le dit comme je le pense, Monsieur Blumenperm, économiser 15 euros chaque jour c’est aussi une chance : prioriser, poser des choix, une vraie école de vie ! » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bon, personnellement, je préfère quand on m’annonce la couleur tout de suite. Et la couleur, comme tu le dis, c’est le sacrifice. Le sacrifice de son désir, de sa convoitise. Là, j’aimerais peut-être ajouter un point à ton billet. Le sacrifice d’Abraham, c’est l’ancienne alliance. Et n’est-ce pas dans la bouche de Jean-Baptiste, son dernier représentant, que la question d’Isaac <span style="color: #b45f06;">[2]</span> trouve sa réponse définitive <span style="color: #b45f06;">[3]</span> ? Oui Dieu a bien su trouver l’agneau pour le sacrifice. C’est son Fils. L’impossible qui était demandé à Abraham, c’est Dieu lui-même qui l’accomplit. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.en-charente-maritime.com/sites/en-charente-maritime.com/files/decouvre/images/494x275/1-la-coubre.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="110" src="http://www.en-charente-maritime.com/sites/en-charente-maritime.com/files/decouvre/images/494x275/1-la-coubre.jpg" width="200" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors nous ne sommes plus seuls. Nous ne sommes plus seuls dans les méandres de nos désirs. Nous ne sommes plus seuls à tenter de sacrifier notre convoitise. Nous ne sommes plus seuls à essayer de ne pas tomber. A lorgner furtivement la première marche de l’escalier. Tu sais, l’escalier du péché. Celui que l’on a tant de fois dévalé, emporté par son élan sans plus pouvoir s’arrêter, avant de s'écrouler sur le palier cassé et honteux d’avoir chu cette fois encore. Cette première marche dont on sait bien qu’elle nous entrainera inexorablement vers la seconde, et la seconde vers la troisième, et ainsi de suite jusqu’à ce que l’élan soit devenu irrésistible. Cette première marche si petite, celle qui ne fait de mal à personne se ment on si facilement, un petit plaisir, presque anodin... Non, nous ne sommes plus seuls. Nos convoitises, nous pouvons les lui confier. Mieux, les crucifier avec lui <span style="color: #b45f06;">[4]</span>. Participant à l’unique sacrifice du Christ grand-prêtre. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et là, la continence n’est plus une fâcheuse conséquence secondaire, mais le cœur du truc. Contraception ou pas, avec angoisse ou sans, la sexualité vécue chrétiennement ne peut être convoitise. Marié, célibataire, prêtre, gay... Même combat : crucifier sa convoitise. Et à chaque eucharistie, offrant à Dieu le pain et le vin de nos vies, lui offrant nos efforts et nos échecs, nous le recevons lui-même en <a href="http://lmvid.blogspot.fr/2012/09/a-la-table-du-bon-dieu.html" target="_blank">nourriture </a>pour la route. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Finalement, Monsieur Hygiena, je suis partant pour les 15 euros par jour. Bon, cela ne sera pas toujours quinze… souvent quelques piécettes, parfois nada hélas. Je les mettrai dans la corbeille chaque dimanche, à l’offertoire. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Par contre la cuisine, je vous la laisse. C'est trop pour moi. »<span style="color: #b45f06;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<u><span style="color: #b45f06;"> </span></u></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">[1]</span> et sur comment le couple est image de Dieu ailleurs que sous la couette pas beaucoup non plus, hélas</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">[2]</span> Isaac interrogea son père Abraham : « Mon père ! - Eh bien, mon fils ? » Isaac reprit : « Voilà le feu et le bois, mais où est l'agneau pour l'holocauste ? » Abraham répondit : « Dieu saura bien trouver l'agneau pour l'holocauste, mon fils », et ils s'en allaient tous les deux ensemble. <a href="http://www.aelf.org/bible-liturgie/Gn/Livre+de+la+Gen%C3%A8se/chapitre/22" target="_blank">Gn 22, 7-8</a> </div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">[3]</span> Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit : « Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » <a href="http://www.aelf.org/bible-liturgie/Jn/Evangile+de+J%C3%A9sus-Christ+selon+saint+Jean" target="_blank">Jn 1, 29</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #b45f06;">[4]</span> Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes. <a href="http://www.aelf.org/bible-liturgie/Ga/Lettre+de+saint+Paul+Ap%C3%B4tre+aux+Galates/chapitre/5" target="_blank">Ga 5, 24</a> L'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que cet être de péché soit réduit à l'impuissance, et qu'ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. <a href="http://www.aelf.org/bible-liturgie/Rm/Lettre+de+saint+Paul+Ap%C3%B4tre+aux+Romains/chapitre/6" target="_blank">Rm 6, 6</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div>
<div id="ftn4">
</div>
</div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-47391542038575281372013-02-04T16:26:00.000+01:002013-02-05T10:16:42.984+01:00lettre à ma Députée<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcTeo1e6ql6JeiE4-Mhv7xIcaP4qTRKPmlKu5scClB02AZLPN8odI223Bi0R0gxdXVeL_3epgvhdzkQOMrw1x9Ts4RoAOdHmlJmZbeacbe_SKIHaFrQ31AfCJKQyybadbw8ZaGJIig_96h/s1600/hand_writing_on_paper.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><span style="background-color: white;"><img border="0" height="135" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcTeo1e6ql6JeiE4-Mhv7xIcaP4qTRKPmlKu5scClB02AZLPN8odI223Bi0R0gxdXVeL_3epgvhdzkQOMrw1x9Ts4RoAOdHmlJmZbeacbe_SKIHaFrQ31AfCJKQyybadbw8ZaGJIig_96h/s200/hand_writing_on_paper.jpg" width="200" /></span></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
</div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
</div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: 11pt;">Madame
la Députée,<o:p></o:p></span></div>
</div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><u1:p></u1:p>
</span><br />
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
</div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: 11pt;">Electeur
de votre circonscription, j’ai voté pour François Hollande non pas à cause mais
en dépit de sa proposition n°31. Aujourd’hui, je reste opposé au projet de loi
sur l’extension du mariage à deux personnes de même sexe, dit « mariage
pour tous ».</span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: x-small;"> </span></div>
</div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><u1:p></u1:p>
</span><br />
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: 11pt;">Cette
opposition n’est pas motivée par une crainte phobique de l’homosexualité.
L’amour et les relations de couple entre personnes de même sexe n’ont
évidemment pas une dignité par nature différente de ceux entre un homme et une
femme. Je sais que ce projet est porté par le PS et EE-LV au nom de l’égalité.<span class="apple-converted-space"> </span>Néanmoins, si l’égalité est une valeur
cardinale de la gauche et de la République, déterminer son champ d’application
est un choix politique. La promotion active et parfois impérative de la parité
n’est ainsi pas perçue comme contraire au principe d’égalité. A l’heure où elle
est remise en question dans la filiation et la procréation, la parité sera
d'ailleurs bientôt la règle dans les conseils généraux avec le vote non plus
pour un conseiller mais pour un binôme composé d’un homme et d’une femme<a href="http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/11/30/la-parite-hommes-femmes-promise-dans-les-departements_1798662_823448.html" target="_blank">[1]</a>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: 11pt;"><br /></span></div>
</div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: 11pt;">De
la part des associations de parents LGBT, cette revendication du mariage vise
il me semble une meilleure prise en compte de problèmes concrets dans
l’exercice de leur parentalité. Ces aspirations pourraient toutefois être
réalisées par d’autres moyens (adoption simple, statut du beau-parent…) dans
une optique universaliste, pour tous les enfants qui ne sont pas élevés par
leurs deux parents. Le président du Tribunal pour enfants de Bobigny affirme
ainsi<a href="http://jprosen.blog.lemonde.fr/2012/12/14/avec-la-gauche-lenfant-redeviendrait-un-objet-507/" target="_blank">[2]</a> :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: 11pt;"><br /></span></div>
</div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt 35.4pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><span style="font-size: 10pt;">« La
reconnaissance de l’homoparentalité pouvait se faire simplement. Les juges
commencent d’ailleurs à construire la réponse en déléguant partiellement des
attributs de l’autorité parentale au compagnon ou à la compagne. Une loi sur le
statut des tiers aurait permis non seulement de répondre au problème du million
d’enfants élevés par un beau–père ou une belle-mère, mais au passage par telle
personne du même sexe qui partage la vie de son père ou de sa mère. Au lieu de
cela on ouvre la boite de pandore de la filiation sans savoir où l’on va
s’arrêter. On renvoie à un débat parlementaire de quelques jours pour trancher
une question sociétale majeure. »</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><span style="font-size: 10pt;"><br /></span></i></span></div>
</div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: 11pt;">Dans ce cadre, je
souhaite attirer votre attention sur certaines conséquences à
moyen-terme de cette réforme de civilisation, selon les mots de Madame
Christiane Taubira. Le mariage est en effet indissociable de
l’engendrement, même s’il ne s’y résume pas. Le projet de loi EE-LV portant sur
l’ouverture du mariage aux personnes du même sexe, déposé au Sénat fin août,
aborde ainsi fort logiquement à la fois le mariage et la procréation :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: 11pt;"><br /></span></div>
</div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt 35.4pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><span style="font-size: 10pt;">« Actuellement
les couples de femmes n’ont pas accès à la Procréation Médicalement Assistée
(PMA), réservée aux couples souffrant d’infertilité pathologique ou risquant la
transmission d’une maladie d’une particulière gravité. Le présent texte propose
donc d’y remédier en leur offrant désormais cette possibilité comme c’est le
cas pour les couples hétérosexuels. La Gestation pour Autrui (GPA) n’est pas
non plus légale en France. Les associations LGBT demandent que ce mode d’accès
à la parentalité soit ouvert aux célibataires et aux couples du même sexe et de
sexe opposé, sans que le type d’union soit pris en considération. Cette
requête, appelant à une réflexion plus vaste, devrait également être considérée
lors de futurs états généraux sur la famille en vue de la réforme du code
civil. »</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><span style="font-size: 10pt;"><br /></span></i></span></div>
</div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: 11pt;">Au-delà
du « mariage pour tous » se profile ainsi la procréation
homosexuelle, de laquelle il constitue comme un préalable. Dans ce contexte, la
PMA ne sera plus un remède à une infertilité médicale, mais un nouveau mode
d’engendrement. Et pas uniquement pour les couples homosexuels. Si le critère
de différence sexuelle tombe, comment fonder par exemple le maintien d’autres
critères comme l’âge des parents (« en âge de procréer ») ou
leur infertilité ? C’est également ce genre d’avenir « radieux » que
nous annonce Monsieur Jacques Attali dans une récente tribune intitulée<span class="apple-converted-space"> </span><i>Vers l’humanité unisexe<span class="apple-converted-space"> </span></i><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515" name="_ftnref3" target="_blank"></a><a href="http://www.slate.fr/story/67709/humanite-unisexe-biologie-immortalite" title="">[3]</a>. Et si demain,
dans dix ans, cinq peut-être, des entreprises de biotechnologie proposent
de remplacer le matériel génétique d’un spermatozoïde par celui issu d’un ovule
et réciproquement<a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515" name="_ftnref4" target="_blank"></a><a href="http://www.chromosomechronicles.com/2009/07/29/sexual-reproduction-for-same-sex-couples/" title="">[4]</a>, permettant
ainsi une procréation homosexuelle sans donneur ? Quelles seront les ressources
éthiques pour contrer ces manipulations technoscientifiques dès lors que le
mariage et la procréation homosexuelle auront été institués en droits ?<o:p></o:p></span></div>
</div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><u1:p></u1:p>
</span><br />
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;">Devant
la perspective d’une telle dérive technicienne et marchande de la procréation,
des personnes dont l’engagement écologique est incontestable expriment le même
refus que le mien. Ainsi Jacques Testart, un des scientifiques ayant réalisé</span><span class="apple-converted-space" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;"> </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;">le premier bébé éprouvette français et
engagé politiquement</span><span class="apple-converted-space" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;"> </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;">auprès de
José Bové, ne cesse de mettre en garde sur les excès de la PMA et le
risque d’eugénisme associé</span><span class="apple-converted-space" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;"> </span><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515" name="_ftnref5" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;" target="_blank"></a><a href="http://jacques.testart.free.fr/index.php?post/texte716" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;" title=""><span style="color: #783f04;">[5]</span></a><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;">.
Des journalistes ‘verts’ comme Hervé Kempf</span><span class="apple-converted-space" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;"> </span><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515" name="_ftnref6" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;" target="_blank"></a><a href="http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/12/le-mariage-et-l-ecologie_1816181_3232.html" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;" title=""><span style="color: #783f04;">[6]</span></a><span class="apple-converted-space" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;"> </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;">ou Fabrice Nicolino</span><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515" name="_ftnref7" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;" target="_blank"></a><a href="http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1464" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;" title=""><span style="color: #783f04;">[7]</span></a><span class="apple-converted-space" style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;"> </span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;">ont également pris vigoureusement
position :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: 11pt;"><br /></span></div>
</div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt 35.4pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><span style="font-size: 10pt;">« L’écologie
telle que je la comprends est une révolution de l’esprit. Elle contredit
l’hyper-individualisme qui est au fondement de notre société industrielle.
L’individu aurait tous les droits. Celui de changer de machine toutes les vingt
secondes, celui de tuer un cerf s’il en a le goût, celui de prendre l’avion
plus souvent qu’il n’embrasse son fils, celui d’enfanter à 98 ans, celui de se
voir greffer un deuxième cerveau et une huitième main, etc. L’écologie telle
que je la pense est la découverte des limites. Y compris celles du désir. Y
compris celles de sa satisfaction. »</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i><span style="font-size: 10pt;"><br /></span></i></span></div>
</div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 11pt;">Ne
serait-il pas contradictoire que l’écologie politique ouvre la voie, avec le
PS, à de futures manipulations du vivant<span class="apple-converted-space"> </span></span><span style="color: #783f04; font-size: 11.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[8]</span><span style="font-size: 11pt;"> ? Estimez-vous,
comme Monsieur Jean-Pierre Michel<span class="apple-converted-space"> </span><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7292251984518670515" name="_ftnref9" target="_blank"></a><a href="http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/jean-pierre-michel-ps-je-suis-gpa-tous-couples-342784" title="">[9]</a>, que la
science et le marché doivent avoir le dernier mot et qu’il faille<span class="apple-converted-space"> </span><i>« faire évoluer la société
petit à petit, au fur et à mesure qu’évolue la science »</i> ? Certes
pour des raisons généreuses, mais les raisons s’effacent vite devant les
conséquences….</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 11pt;"><br /></span></span></div>
</div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 11pt;">Pourquoi
ce projet de loi suscite-t-il tant de réactions en France, plus que dans
d’autres pays ? La religion n’est pas un facteur explicatif, vu la prégnance
de la laïcité, de la sécularisation et de la liberté de conscience des croyants
français</span><span style="color: #783f04; font-size: 11.0pt; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[10]</span><span style="font-size: 11pt;">. Peut-être qu’à la
différence d’un pragmatisme plus anglo-saxon, les français aiment se projeter
dans une vision universaliste, dépassant leurs intérêts propres. C’est le cas
pour ceux qui soutiennent ce projet de loi, au nom de l’égalité. C’est
également le cas pour ceux qui le contestent, au nom du refus de l’extension de
la société de consommation à la procréation, d’une nouvelle soumission de la
nature aux désirs humains.</span></span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; font-size: x-small;"> </span></div>
</div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-small;"><u1:p></u1:p>
</span><br />
<div style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: 11pt;">En
vous remerciant de votre attention, et en espérant vous avoir persuadée qu’une
opposition non homophobe mais écologique à ce projet était possible – et même
nécessaire :), je vous prie d’agréer, Madame la Députée, l’assurance de
mes respectueuses salutations.</span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: x-small;">
</span><br />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<span style="font-size: 13.5pt;">
</span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">[1] <a href="http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/11/30/la-parite-hommes-femmes-promise-dans-les-departements_1798662_823448.html">http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/11/30/la-parite-hommes-femmes-promise-dans-les-departements_1798662_823448.html</a></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">[2] <a href="http://jprosen.blog.lemonde.fr/2012/12/14/avec-la-gauche-lenfant-redeviendrait-un-objet-507/">http://jprosen.blog.lemonde.fr/2012/12/14/avec-la-gauche-lenfant-redeviendrait-un-objet-507/</a></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">[3] <a href="http://www.slate.fr/story/67709/humanite-unisexe-biologie-immortalite">http://www.slate.fr/story/67709/humanite-unisexe-biologie-immortalite</a></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">[4] voir par exemple le blog d’un entrepreneur en génétique et biotechnologies :<br /><a href="http://www.chromosomechronicles.com/2009/07/29/sexual-reproduction-for-same-sex-couples/">http://www.chromosomechronicles.com/2009/07/29/sexual-reproduction-for-same-sex-couples/</a></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">[5] sous la pression conjointe des médecins et des parents, les embryons seront de plus en plus triés en fonction de leurs caractéristiques génétiques, avec en conséquence à moyen-terme une moindre tolérance sociale envers les personnes nées différentes, voir notamment <a href="http://jacques.testart.free.fr/index.php?post/texte716">http://jacques.testart.free.fr/index.php?post/texte716</a></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">[6]<a href="http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/12/le-mariage-et-l-ecologie_1816181_3232.html">http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/12/le-mariage-et-l-ecologie_1816181_3232.html</a></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">[7] <a href="http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1464">http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1464</a></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">[8] qu’elle dénonce pourtant justement dans d’autres cas tels les OGM.<br />[9] Rapporteur au Sénat du projet de loi, et favorable à la gestation pour autrui pour tous les couples <a href="http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/jean-pierre-michel-ps-je-suis-gpa-tous-couples-342784">http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/jean-pierre-michel-ps-je-suis-gpa-tous-couples-342784</a></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">[10] mis à part peut-être quelques groupes marginaux tels Civitas, plus folkloriques que véritablement catholiques.</span></div>
<div>
<div id="ftn8">
</div>
</div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-20678666436028825582013-01-23T23:50:00.000+01:002013-01-24T13:55:47.258+01:00la miséricorde pour tous<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrajOyAmYgJRxrACAm1up7jrrwElTvoiPV8EpUVzdJyk7RIGN90ZSR0ZF0-wmENQetBTuzSP-JvfFM-BP4OazbFCNOcnIx2jTH-lI8zkRikjeHzj7oeL16zWGvn53t-ySkC9P9YclCcrnZ/s1600/abc.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="http://media.meltybuzz.fr/media_aggregate-1242310-ajust_570/manif-pour-tous.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="132" src="http://media.meltybuzz.fr/media_aggregate-1242310-ajust_570/manif-pour-tous.jpg" width="200" /></a></div>
</div>
<div>
</div>
<div>
</div>
<div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrajOyAmYgJRxrACAm1up7jrrwElTvoiPV8EpUVzdJyk7RIGN90ZSR0ZF0-wmENQetBTuzSP-JvfFM-BP4OazbFCNOcnIx2jTH-lI8zkRikjeHzj7oeL16zWGvn53t-ySkC9P9YclCcrnZ/s1600/abc.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="113" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrajOyAmYgJRxrACAm1up7jrrwElTvoiPV8EpUVzdJyk7RIGN90ZSR0ZF0-wmENQetBTuzSP-JvfFM-BP4OazbFCNOcnIx2jTH-lI8zkRikjeHzj7oeL16zWGvn53t-ySkC9P9YclCcrnZ/s200/abc.jpg" width="200" /></a><br />
<br />
<br /></div>
<div>
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: justify;">
Un jour, la bataille sera terminée.</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
Des deux cotés des catholiques y participent, non pas en tant qu'Eglise mais comme citoyens. Non pas au nom de leur foi, mais de convictions humaines. Et par des moyens politiques, en tentant d'occuper l'espace, avec des alliés de circonstance, parfois des arguments à l'emporte-pièce. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Ceux qui sont contre ont pris le risque de l'action pour ébranler le conformisme de façade, faire émerger un clivage. Et in fine, rendre service au pluralisme, à la démocratie. Qu'on l'approuve ou la conteste, ne serait-ce pas un manque de vitalité démocratique si une telle "réforme de civilisation" (C. Taubira) passait comme une lettre à la poste, sans autre débat qu'un procès en homophobie des quelques voix divergentes ? Merci à nos évêques qui ont courageusement ouvert la voie à ce conflit civique, qui les dépasse largement.<br />
<br />
Ceux qui sont pour donnent aussi de la voix et heureusement : les catholiques ne sont pas un bloc monolithique, nos convictions sur ces sujets sont une subtile alchimie entre foi, religion, politique, expérience, sagesse...<br />
<br />
<div class="Paragraphesuiv">
Mais quand cette bataille sera terminée, restera la mission propre de l'Eglise. Restera la responsabilité des âmes, restera l'appel vers la vie éternelle. Restera à écouter, pour pouvoir ensuite appeler avec justesse. Ecouter ceux qui se demandent quelle est dans notre Eglise la vocation des personnes qui se ressentent homosexuelles. </div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ecouter par exemple cette <a href="http://terredecompassion.com/2012/08/24/mariage-homosexuel-petit-argumentaire-pour-decider-sil-faut-etre-pour-ou-contre/#comment-816" rel="nofollow" target="_blank">interpellation</a> : </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>"lorsque
le sujet de l'homosexualité est abordé par des représentant de l'Eglise c'est
extrêmement majoritairement pour être CONTRE quelque chose. Contre le pacs,
contre mariage, contre l'homoparentalité, contre les relations sexuelles. Que
ces interpellations soient légitimes ou pas on peut se demander où sont les
prises de parole positives... Pour l’accueil, pour l'accompagnement, pour le vivre ensemble, pour la protection de
ceux qui souffrent..."</i></div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7292251984518670515.post-19463676007730457412013-01-16T09:41:00.000+01:002013-01-21T11:35:40.913+01:00à la table du bon Dieu<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<div style="text-align: justify;">
<br />
<a href="http://media02.stockfood.com/thumbs/MTIyNjQzNjMx/11149421.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://media02.stockfood.com/thumbs/MTIyNjQzNjMx/11149421.jpg" /></a>Dieu est-il bon cuisinier ?
La question semble saugrenue. Et pourtant. On l’a bien déjà traité de grand horloger
ou de grand architecte ; alors grand chef, pourquoi pas ?<br />
<br /></div>
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Voyons voir... Il connaît le terroir
de chaque homme et sait le sublimer comme personne : un petit grain de
foi par ici, un zeste de crainte par là, une dose de persévérance, deux pincées de vertu, trois
bonnes louches d’abandon, un grand paquet de charité… Oui, Dieu n’est pas moins
cuisinier que réparateur de montres ou concepteur d'édifices.</div>
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<br /></div>
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Et même plus ! Il nous mitonne un festin de
viandes grasses et de vins capiteux, de viandes succulentes et de vins
décantés<span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference" style="color: #783f04;">[1]</span></span>. Sa
seule difficulté, ce sont peut-être les quantités. Douze paniers pleins de
restes<span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference" style="color: #783f04;">[2]</span></span>, six
cent litres de bon vin<span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference" style="color: #783f04;">[3]</span></span>, des
poissons à ne plus savoir qu’en faire<span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference" style="color: #783f04;">[4]</span></span>… Il
cuisine toujours en surabondance.</div>
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<br /></div>
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Mais attention, avec lui, pas
question de venir les mains dans les poches pour s’en mettre derrière la
cravate. Chez Dieu, c’est un peu l’auberge espagnole ; la maison fait
crédit à qui veut mais les invités doivent y mettre du leur. Ils sont attendus à la même table, le cœur réconcilié et habillés de fête<span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference" style="color: #783f04;">[5]</span></span> pour
lui offrir tous les ingrédients qui font leurs vies afin qu’il les transfigure,
par une cuisine issue d’une longue tradition, mais qui reste toujours nouvelle,
simple et audacieuse.</div>
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<br /></div>
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Bon, ce festin, c’est surtout
pour la vie éternelle, mais chacun peut dès maintenant en sentir la bonne odeur
dans sa vie. Et même en déguster les prémices à chaque eucharistie, lorsque
offrant à Dieu le pain et le vin de nos vies, nous le recevons lui-même en
retour. Oui vraiment, Dieu est bon cuisinier, et même le cuisinier suprême. Non
content de nous nourrir, il se donne lui-même en nourriture. Goûtez et
voyez comme est bon le Seigneur<span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference" style="color: #783f04;">[6]</span><!--[endif]--></span> !</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;">
<br /></div>
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<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<br />
<div id="ftn1">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="color: #783f04;"><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[1]</span></span><!--[endif]--></span> </span>cf. Is 25, 6</div>
</div>
<div id="ftn2">
<div class="MsoFootnoteText">
<span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: #783f04; font-size: 10pt;">[2]</span></span><!--[endif]--></span> cf. Mt 14, 20</div>
</div>
<div id="ftn3">
<div class="MsoFootnoteText">
<span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: #783f04; font-size: 10pt;">[3]</span></span><!--[endif]--></span> cf. Jn 2, 6</div>
</div>
<div id="ftn4">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="color: #783f04;"><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[4]</span></span><!--[endif]--></span> </span>cf. Lc 5, 6</div>
</div>
<div id="ftn5">
<div class="MsoFootnoteText">
<span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: #783f04; font-size: 10pt;">[5]</span></span><!--[endif]--></span> cf. Mt 22, 12</div>
</div>
<div id="ftn6">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="color: #783f04;"><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[6]</span></span><!--[endif]--></span> </span>cf. Ps 33, 9</div>
</div>
</div>
Aimé Blumenternhttp://www.blogger.com/profile/09398330882799089602noreply@blogger.com0